Projets n La Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a tracé deux programmes pour assurer un meilleur encadrement de la capitale en matière de sécurité. Le premier concerne le renforcement du dispositif en place et le second est lié à l'implantation de la police dans les cités en construction dans la périphérie de la ville. La mobilisation est sans précédent : depuis le début de l'année, les policiers sont visibles dans tous les quartiers, rues et coins de la ville. Ils interpellent les chauffeurs de camions de livraison et ceux des taxis et apostrophent les passants – suspects à leurs yeux – pour une vérification d'identité. Cette présence remarquée des tuniques bleues est due au renforcement des effectifs en place. L'information a été confirmée hier mardi par le chef adjoint de la sûreté de wilaya, Mustapha Aïni, lors d'une conférence de presse organisée au commissariat central, rue colonel Amirouche. Selon le conférencier, quelque 3 000 policiers ont été affectés à Alger, fin décembre 2007. «Il y a eu un déploiement des forces de sécurité, selon un programme d'action étudié en concertation avec tous les services de sécurité», affirme M. Aïni. Parmi les trois mille agents, il existe, d'après lui, un «dispositif non apparent», autrement dit des policiers officiant en civil reconnaissables aux grésillements de leur talkie-walkie. Le chef adjoint de la sûreté de wilaya d'Alger prévoit aussi un nouveau contingent des tuniques bleues qui iront très prochainement grossir les rangs de la police de la capitale, c'est-à-dire les postes de police, les treize sûretés de daïra, les vingt-quatre brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) et les trois divisions de la sûreté de wilaya (Est, Ouest et Centre). «Le programme est toujours en cours. Il est exécuté en fonction des capacités de formation des écoles de police», ajoute le conférencier. Dans ce sens, l'encadrement de la ville ne serait pas encore atteint. Interrogé à propos des besoins de la première ville du pays en matière de sécurité urbaine, l'orateur avance que ses services s'emploient à satisfaire toute demande formulée dans ce sens. Selon lui, cette «demande» ne peut pas être quantifiée, rappelant cependant que la norme en matière de couverture sécuritaire et de 1 agent pour 300 habitants. S'agissant de «demandes», M. Aïni indique qu'il existe un programme d'implantation de la police dans les nouvelles zones urbaines en aménagement notamment sur la côte ouest de la ville comprenant entre autres les communes de Zéralda, Mahelma, El-Achour et Draria. D'importants projets de construction de logements et d'aménagement de cités est en cours de réalisation dans la périphérie de la capitale pour tenter de désengorger le centre-ville complètement saturé. Le déplacement de la population depuis le chef-lieu jusqu'aux zones rurales et leur maintien sur place nécessitent la mise en place d'un dispositif sécuritaire à même d'assurer la sécurité des personnes et des biens. «Ce programme a connu un grand développement dans sa concrétisation», assure le chef adjoint de la sûreté de wilaya.