Programme n Les pouvoirs publics prévoient de ramener le niveau de la dette publique interne de 1 050 milliards de dinars actuellement à 500 milliards de dinars à la fin de cette année. L'Etat a décidé de rembourser sa dette interne par anticipation. Une charge qui représente actuellement un montant de 1 050 milliards de dinars. En 2006, cette même dette s'élève à quelque 1 780 milliards de dinars. Une année après, elle a connu une baisse de 40% pour se stabiliser au niveau de 1 050 milliards de dinars. A la fin 2008, ce montant, selon les prévisions, devrait être ramené à environ 500 milliards de dinars. C'est sur cet engagement des pouvoirs publics que s'est exprimé, ce matin sur les ondes de la Chaîne III, le directeur général du Trésor public, M. Hadji. «Une dette pour l'Etat représente une charge financière. Dans le budget de l'Etat, nous avons annuellement un montant qui est là pour permettre le paiement des intérêts de la dette. Le fait de rembourser la dette interne, ou bien la dette externe – d'une manière générale la dette de l'Etat – permet de réduire ses charges-intérêts et de dégager des ressources pour les affecter au développement», affirme-t-il. Selon l'orateur, cette année, «il va y avoir un remboursement des institutions financières, c'est-à-dire les banques, les compagnies d'assurances et les établissements financiers». «Ce que nous allons faire avec les banques, les institutions financières et aussi en coordination avec la Banque d'Algérie, est d'aller progressivement, par dose, pour rembourser cette dette», explique M. Hadji. L'exercice, reconnaît le DG du Trésor, contient un gros piège : créer une situation de sur-surliquidités (présence massive de la monnaie sur le marché). «Le fait de rembourser les obligations du Trésor va accroître leurs ressources financières, donc il y a un risque de surliquidités», indique l'orateur. Pour parer à toute éventualité, l'intervenant rappelle qu'il existe des mécanismes de régulation. «Le fonds de régulation des recettes existe au niveau du Trésor, un fonds qui reçoit la totalité de la fiscalité pétrolière qui dépasse les 19 dollars le baril. Le fait de les mettre dans ce compte, c'est un moyen de stériliser ces montants». Selon M. Hadji, le fonds de régulation a engrangé 3 165 milliards de dinars, vers la fin 2007. «C'est autant de liquidités qui ne sont pas sur le marché», commente-t-il. «Le fonds de régulation est un moyen de sécuriser et d'équilibrer les dépenses de l'Etat jusqu'à 2010. Nous avons 3 165 milliards de dinars et les prévisions disent que le pétrole pourrait rester à un niveau élevé, donc nous avons l'espoir d'engranger d'autres ressources financières qui viendraient renforcer ce fonds de régulation», estime-t-il. Ce niveau des ressources financières a permis à ce responsable de déclarer qu'«à la date d'aujourd'hui, nous pouvons dire que compte tenu des prévisions, notre plan d'équipement 2005-2009 est déjà largement couvert par les ressources que nous avons». D'autres mécanismes de régulation sont opérationnels, notamment celui relatif à la reprise des liquidités par la Banque d'Algérie et le marché des valeurs de l'Etat, ajoute-t-on. L'invité de la radio chaîne III rappelle que l'Etat a donné la priorité à la dette extérieure. «Maintenant on s'occupe de la dette interne», affirme-t-il.