Evaluation n «La relation algéro-sud-africaine est très dense et assez forte»,a affirmé, hier, l'ambassadeur d'Afrique du Sud en Algérie, Mzuvikie T. Maqetuka. Lors d'une conférence de presse tenue au centre de presse d'El-Moudjahid l'invité du forum a, cependant, fait remarquer que «les liens économiques, ne sont malheureusement pas très avancés entre ces deux géants africains». Face à ce manque, Maqetuka a mis en exergue qu'une volonté commune sera mise en place pour renforcer cette coopération afin de parvenir à mettre à niveau l'Algérie et l'Afrique du Sud. Il a signalé ainsi que le partenariat dans le secteur touristique a été récemment évoqué lors d'une rencontre avec le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme, Chérif Rahmani. Dans le même sillage de cette relation bilatérale, il a indiqué qu'un processus a été mis en place dans le domaine militaire, afin de faciliter l'échange en matière d'information et de développement des équipements militaires entre l'Algérie et l'Afrique du Sud. En ce qui concerne le volet des énergies et des mines, le diplomate sud-africain a révélé que son pays est très intéressé par toutes les autres formes d'énergie, tout en arguant le fait qu'il s'est tourné vers la production de 50 stations nucléaires d'ici à 2030 ainsi que deux opérateurs nucléaires d'ici à 2012. «l'Afrique du sud accorde un intérêt particulier à cette question tout en tenant à exploiter cette richesse. En ce sens, Maqetuka a signalé, au sujet de la découverte de la mine d'or au sud de l'Algérie, que l'Afrique du sud a pris part à cette opération. En outre il a fait remarquer que son pays manque de gaz et, de ce fait, dira-t-il, «son pays s'intéresse au gaz algérien». Tout en précisant que les questions liées à l'énergie seront prochainement au cœur des discussions qui auront lieu entre les deux membres de cette commission mixte. La question du Sahara occidentale a été l'objet d'un long débat. Sur ce point, l'orateur a été ferme et sa position a été claire, en rappelant que le problème du Sahara occidental est une question de décolonisation. «Le problème a été déjà abordé dans le cadre de l'union africaine (UA) et bien avant, par l'organisation de l'unité africaine (OUA) ainsi que par l'ONU», ajoute-t-il. En 1985, précise-t-il, l'OUA, a reconnu que le Sahara occidental est un pays indépendant. Tout en réitérant que l'Afrique du sud y a adhéré . Avant l'ouverture du débat de cette rencontre, Maqetuka est longuement revenu sur la conception du système de gouvernance dans son pays, en affirmant que ce système s'engage à œuvrer à répondre à l'impératif - business inhabituel et ce, avec l'application rapide, efficiente et efficace d'une politique permettant à son peuple d'avancer vers des horizons meilleurs.