Tous les ingrédients sont réunis pour la réussite de cette coopération. On se bouscule au portillon, car intéressés par les projets algériens dans le nucléaire civil. Après les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Argentine et la France, voilà une autre puissance qui fait une proposition quant aux opportunités de coopération dans le domaine de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. C'est du moins ce qui ressort des propos de l'ambassadeur de l'Afrique du Sud à Alger, M.Mzuvikile T.Maqetuka lors d'une conférence de presse animée hier, au Forum du quotidien El Moudjahid. Installé il y a cinq semaines à Alger, M.Maqetuka a réitéré que l'Algérie «aura l'aide totale de l'Afrique du Sud, si ce nucléaire est utilisé à des fins pacifiques». Cette insistance a trait, entre autres, aux problèmes d'électricité auxquels fait face l'Afrique du Sud. Actuellement, ce pays est à la recherche d'autres formes d'énergie de substitution du fait du déficit dont souffre ce pays dans ce domaine. L'Afrique du Sud en dépit d'une forte production, reste très vulnérable face à une demande en constante croissance. Aussi, estime-t-il, que «le marché algérien peut mettre fin à cette crise qui persiste». Interrogé sur la possibilité qu'a le pays de Mandela de vendre des armes à l'Algérie, comme l'a laissé entendre le ministre de la Défense sud-africain lors de sa dernière visite à Alger, le conférencier a déclaré: «On travaille pour développer les équipements militaires dans le cadre de notre coopération bilatérale.» Et de poursuivre que le plus grand complexe sud-africain, «Dunel» est représenté en Algérie. Un élément révélateur des intentions des deux pays de renforcer leur coopération dans les secteurs, notamment le nucléaire civil avec tout ce qu'il peut apporter en matière de développement. Evoquant la lutte antiterroriste, l'ambassadeur sud-africain a précisé que son pays a applaudi, dès les premiers temps, l'initiative algérienne concernant la création du Centre de lutte contre le terrorisme. D'ailleurs, il estime que l'Algérie a les moyens de lutter contre toute forme de terrorisme. A une question relative aux raisons ayant empêché le développement des relations économiques entre les deux pays en dépit de leurs différentes richesses, l'orateur a répondu qu'«il n'y a aucune entrave qui freine cette coopération économique.» Seulement, les deux pays sont à la recherche d'une collaboration plus approfondie. «Tous ces points seront étudiés lors du quatrième round de la Commission mixte bilatérale.» Ce rendez-vous aura lieu au mois de mars de l'année en cours. L'Afrique du Sud est-elle intéressée par les marchés de la téléphonie mobile et de l'or algérien? A cette question, M Maqetuka répondra: «Ces deux secteurs ne seront abordés que lors de la réunion de la Commission mixte.» Il précisera en outre que son pays a aidé l'Algérie en matière de conception lors de la dernière découverte du gisement aurifère d'Amesmessa dans le Grand-Sud.