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«L'ennemi intime»
Retour sur un passé tu
Publié dans Info Soir le 14 - 02 - 2008

Histoire n Quatre mois après sa sortie en France, L'ennemi intime a été projeté, hier, à Alger, en avant-première nationale, à la salle Ibn Zeydoun.
Réalisé par Florent-Emilio Siri, ce film raconte, une fois encore, la guerre d'Algérie. Une thématique que le cinéma français peine à évoquer.
Les événements se déroulent en 1959 et plus précisément dans les hautes montagnes de Kabylie où les opérations militaires s'intensifient. C'est l'histoire de Terrien, un lieutenant idéaliste qui, en prenant le commandement d'une section de l'armée française, fait la rencontre de Dougnac, un autre militaire, un sergent dépassé par la tournure que prend la guerre, mais surtout désabusé par la dure réalité du terrain et, notamment, par un conflit armé dont il est interdit de dire le nom. Leurs épreuves au quotidien leur font prendre conscience d'une terrible réalité : ils découvrent, au fil des événements, qu'ils n'ont comme pire ennemi qu'eux-mêmes. D'où le titre du film. Autrement dit : l'ennemi intime, c'est celui qui est en nous, c'est la bête, le démon qui sommeille, gît en nous. L'ennemi intime est alors un film sur la part d'ombre qui est en chacun de nous. Le film qui apporte une contribution à la reconnaissance d'un passé souvent ignoré et, du coup, nomme cette guerre, fait revivre un passé douloureux, trop souvent tu. Il montre une réalité hideuse : le film comporte des scènes de violence. Il montre les exactions commises par l'armée française à l'encontre de la population civile. Il montre, en somme, comment un français ordinaire devient un bourreau : il s'agit là de la virulente confrontation entre l'humain et l'inhumain. Le film, à la fois troublant et émouvant, analyse, à travers de telles attitudes guerrières et dans des situations extrêmes, la nature de l'homme : celui-ci, déviant du chemin de la raison, devient un animal donnant libre cours à ses instincts primitifs.
L'ennemi intime est adapté du documentaire et du livre de Patrick Rotman sur la guerre d'Algérie. C'est d'ailleurs lui, l'auteur du scénario. L'ennemi intime est un film de guerre qui, comme Mon Colonel ou La Trahison, dénonce la torture.
Le film s'attache également à démontrer le traumatisme que fut cette guerre pour les combattants français qui, souvent jeunes, se sont fourvoyés et enlisés pour une cause qui semble, aujourd'hui, encore difficile à justifier. Dans son film, le réalisateur s'emploie, avec une grande sensibilité, à explorer les tréfonds de ses personnages, il décortique leur âme, analyse leur psychologie. Il effeuille chacun de ses protagonistes.
Enfin, L'ennemi intime est d'une beauté cinématographique qui traduit cette volonté du cinéma français d'oser enfin aborder l'Histoire, de l'interroger, de l'analyser. C'est un effort, semble-t-il, de revisiter le conflit armé Algérie-France, de le signifier en des termes appropriés à son contexte. Le film est, en fait, un regard critique sur un passé officiellement et longtemps occulté par la France. C'est une remise en question du rapport de la France à l'égard de son passé colonial.


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