Le chef radical chiite Moqtada Sadr a reconduit hier vendredi, pour une nouvelle période de six mois, la trêve des opérations de sa puissante milice, qui a contribué à une relative accalmie dans les violences en Irak. L'armée américaine a salué cette annonce, estimant que le «renouvellement» de cette «promesse» était «un engagement important qui peut, de manière générale, contribuer à améliorer davantage la sécurité». «Je prolonge le gel des activités de l'armée du Mahdi jusqu'au 15 du mois (musulman) de Chaâbane» (16 ou 17 août du calendrier grégorien), a proclamé Moqtada Sadr dans une déclaration lue par l'imam Assad al-Nassiri. La reconduction de la trêve a été communiquée aux combattants de l'armée du Mahdi, estimés à 60 000, et aux sympathisants du courant Sadr, très influent parmi les chiites, par des lettres lues notamment dans les mosquées, à l'heure de la prière. Cette annonce met fin à plusieurs semaines de spéculations, alors que des voix s'étaient élevées parmi les partisans de Moqtada Sadr pour demander la reprise de la lutte armée. Le gouvernement irakien, dirigé par Nouri al-Maliki, s'est félicité du «sens élevé de la responsabilité» de Moqtada Sadr, qui représente un «acteur fondamental dans le processus politique irakien». La Maison-Blanche a salué de sa part un «développement positif», alors que le représentant spécial de l'ONU en Irak, Staffan de Mistura, a espéré que cette nouvelle trêve aiderait «à renforcer la baisse de la violence et les progrès en vue (...) d'une réconciliation». Aux termes de la trêve, décidée le 29 août, les miliciens de l'armée du Mahdi avaient cessé toute opération contre les forces américaines et les autres groupes armés irakiens, sunnites comme chiites.