Stratégie n Sonatrach compte maintenir ce niveau de découvertes en vue de renforcer sa production et son réseau de commercialisation à l'étranger, notamment. Le ministre de l'Energie et des Mines a fait état, ce matin, de deux découvertes de gisements de pétrole, depuis le début de l'année en cours, par l'entreprise nationale Sonatrach et ses associés. Selon Chakib Khelil, il y a eu en tout 18 découvertes de gisements en 2006 et 20 l'année dernière. «Il y a une augmentation substantielle de nos découvertes (…) La tendance est de maintenir ce niveau de découvertes de nouveaux gisements», a déclaré le ministre sur les ondes de la Chaîne III. L'exploit paraît possible à réaliser puisque M. Khelil annonce que le niveau connu des réserves du pays en hydrocarbures reste le même que ce que nous avions en 1971, malgré les découvertes et les quantités produites. Sonatrach, d'après l'orateur, a, en fait, augmenté sa production de pétrole et de gaz, entre autres, depuis 1999 de 50%. L'entreprise nationale produit actuellement 1,4 million de barils/jour contre 900 000 barils en 1999. «A l'avenir, nous allons augmenter notre exportation de gaz de 70 milliards de m3 actuellement à 85 milliards m3 à l'horizon 2010», avance-t-il. Sonatrach accorde une grande importance à sa stratégie d'implantation à l'étranger. Dans ses projections à long terme, l'entreprise prévoit de réaliser «au moins» un tiers des recettes de ses investissements actuellement en cours en Europe, en Asie, en Amérique et en Afrique. Selon le ministre de l'Energie et des Mines, les recettes attendues de ces investissements, à l'horizon 2015, seront de l'ordre de 20 milliards de dollars. L'entreprise «est très active dans la commercialisation de ses produits à travers le monde», assure le ministre pour qui l'entreprise nationale a maintenu son rang de 10e société mondiale malgré la concurrence. L'objectif tracé des dernières années pour Sonatrach est de devenir de plus en plus compétitive. «On ne devient pas compétitif sur la scène internationale si l'on ne prend pas de risque, ce qui a été fait au Pérou, en Espagne et dans les pays voisins de l'Algérie (…)», indique-t-on. M. Khelil relativise, cependant : «Nous ne prenons pas des risques très grands. Nous prenons des risques avec d'autres partenaires.» Autrement dit, la première entreprise africaine dans le secteur des hydrocarbures s'investit beaucoup plus dans la commercialisation de ses produits aux clients finals comme elle se charge du transport. La politique de la boîte, précise-t-on, est d'exporter la moitié de la production par ses propres moyens de transport. «Nous avons démontré que nous pouvons être compétitifs dans toutes les activités. Maintenant, il s'agit de suivre une stratégie assez intelligente pour pouvoir travailler avec des sociétés qui complètent nos activités et qui nous permettront de nous imposer sur la scène internationale», affirme le ministre. S'agissant de l'exploration, principale source de risque dans le secteur, Sonatrach préfère s'associer à d'autres entreprises nationales des pays où elle est appelée à intervenir pour, indique-t-on, «partager les risques».