Projet n Compartimentés en trois tronçons, Tazmal - Akbou, Akbou - Sidi Aïch et Sidi Aïch - Béjaïa, les travaux consistent en le renouvellement de la plateforme, la mise en place d'un ballast et du rail et l'injection des appareils et la signalisation y afférente. La rénovation de l'unique voie de chemin de fer, reliant Béjaïa à Béni Mançour, lieu de correspondance avec les grandes lignes nationales, par-delà la réhabilitation de toutes les prestations de la Sntf, revêt un intérêt particulier pour le port de Béjaïa où les managers trouvent une réelle opportunité pour éloigner le spectre de la congestion qui le menace. L'important trafic qui caractérise ses quais et entrepôts va, en partie, trouver, affirment-ils, une voie de dégagement supplémentaire, autre que la route. Mais plus que toute autre chose, l'enjeu inavoué de ce projet, réside dans sa capacité à susciter des activités à vocation logistique, dont le créneau reste encore très embryonnaire en Algérie, selon le responsable marketing de Béjaïa Mediterranean Terminal (BMT). Le projet engagé en novembre dernier, devrait être livré en juillet prochain, indique la cheftaine de la gare de Béjaïa, Mme Rachedi qui souligne qu'un groupement d'entreprises, en l'occurrence Secorail (France) et Sotref (Algérie) y travaillent d'arrache-pied pour le livrer dans les délais impartis. Compartimentés en trois tronçons, Tazmal - Akbou, Akbou - Sidi Aïch et Sidi Aïch - Béjaïa, sur une distance transversale de 88 km, les travaux consistent en le renouvellement de la plateforme, la mise en place d'un ballast et du rail et l'injection des appareils et la signalisation y afférente. Des travaux d'électrification de la voie, sont, par ailleurs, programmés à partir du mois d'août prochain, notamment dans la perspective de la mise en service de deux autorails dont a été dotée la wilaya, a-t-elle précisé. Outre son impact sur le transport de voyageurs, la rénovation – après des années de déclin – de l'unique voie de chemin de fer, Béjaïa -Beni Mançour, est de nature à permettre à la Sntf de rebondir, particulièrement en matière de fret, dont le transport lui échappe presque totalement. Sur un volume de 15 millions de tonnes de marchandises traitées en 2007 au port, dont 6 millions hors hydrocarbures, la Sntf, n'en a capté qu'une infime partie, soit 80 000 tonnes. «C'est quasiment insignifiant», se désole Mme Rachedi qui signale que paradoxalement «l'évolution du trafic portuaire a connu une tendance inversement proportionnelle à celui des chemins de fer qui, d'année en année, régresse sensiblement». «Avant 1995, nous assurions 7 000 wagons pour un volume de 300 000 tonnes. Après 1995, nous sommes descendus à 3 000 wagons et 150 000 tonnes, et depuis 1999, nous ne faisons plus que 80 000 tonnes pour un attelage de 2 000 wagons», ajoute-t-elle, expliquant ce tassement par de multiples difficultés auxquelles l'entreprise est confrontée. Les nouveaux investissements, la lutte pour le développement durable et les contraintes de la route «plaident conjointement» en faveur d'un renouveau, souligne-t-elle.