Impact n La mission du mouvement associatif dans les zones enclavées est d'une importance vitale, car il est la seule forme d'organisation susceptible de regrouper exclusivement des femmes autour d'un objectif commun. Créée en 1999, l'association nationale «Femme et développement rural» (Anfdr) a tenté, depuis cette date, d'apporter sa contribution à la mise en œuvre de programme de développement dans les zones rurales en direction des femmes et par là même de la famille. Son objectif est d'œuvrer à l'intégration de toutes ces femmes, isolées dans des douars et villages enclavés, dans le processus de développement à travers l'amélioration des conditions de vie, en suscitant les opportunités d'accès à l'information relative à la santé de la mère et de l'enfant, à la protection sociale, aux formes d'organisation et de leurs avantages ainsi qu'aux dispositifs de financement, d'appui technique... Cette obstination affichée pour l'information et la sensibilisation tient au fait qu'il n'existe pas sur le terrain, selon Mme baya Zitoune, présidente de l'Association de programme de vulgarisation orienté vers la femme rurale. «Généralement, il s'agit d'une vulgarisation de masse, dont bénéficient très rarement les concernées en raison des us et coutumes. La vulgarisation de proximité, quant à elle, est très insignifiante par manque de moyens et un nombre insuffisant de vulgarisatrices qui ne dépasse pas les 60». L'association «Femme et développement rural» accorde un intérêt particulier à la valorisation des «savoir-faire» traditionnels des femmes et à la préservation de la valeur sociale, culturelle et économique du patrimoine rural. Ceci, outre la promotion des rapports entre les communautés, en particulier les femmes et l'environnement et la promotion de leur rôle dans la gestion des ressources naturelles. Selon Mme Zitoune, cette stratégie a permis de réaliser beaucoup de progrès grâce à l'animation informative, la conception et la mise en œuvre des programmes d'information et de sensibilisation dans différents domaines de vie rurale ainsi que la réalisation d'enquête, de sondage, de journées de formation... Mais, aussi «à la mise en œuvre d'action de développement, d'identification, et de formulation de projets de développement intégrés communautaires, selon une démarche participative», ajoute Mme Zitoune. L'association, dit-elle, a également «contribué à la réalisation, au suivi et à l'évaluation de microprojets productifs, communautaires ou individuels et apporter son appui aux femmes rurales en vue d'améliorer la qualité de leur production.» Au niveau national, l'association propose des actions de formation de la ressource humaine, études et enquête de proximité auprès des femmes rurales pour identification de leurs préoccupations, besoins et priorités. Organisation de regroupements régionaux pour leur sensibilisation sur des thèmes variés.