Résumé de la 1re partie n Le diamant bleu est frappé de malédiction. Son premier acheteur, le surintendant Fouquet, est emprisonné. En route pour l'Inde, Tavernier est dévoré par un tigre… Cependant, Louis XIV, fastueux mais rusé, se retrouve propriétaire des biens de Fouquet, et donc du Diamant bleu. Nous sommes en 1668. En 1673, le roi fait retailler le Diamant bleu par le lapidaire Piteau. Il devient d'une pureté absolue, et sa couleur tourne pratiquement au violet. La légende viendra s'en mêler une fois de plus. «Madame, permettez-moi de vous offrir ce joyau qui ne peut appartenir qu'à une beauté telle que vous. Je l'ai fait tailler en cabochon.» Et c'est ainsi que Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan, aurait reçu de son royal amant le plus beau diamant du monde. Lui parle-t-on de la malédiction ? On l'ignore. On dira même que le diamant ornait son corsage alors qu'elle assistait aux messes noires de La Voisin, fameuse empoisonneuse qui finira mal, avec ses comparses de l'affaire des Poisons. Mais les spécialistes s'inscrivent en faux contre ce détour du diamant dans l'histoire. Quelques années plus tard, en 1679, compromise justement dans l'affaire des Poisons, la belle Athénaïs voit son étoile se ternir, malgré les huit enfants qu'elle a donnés au roi. Elle meurt en 1707. Les entrailles de la belle marquise seront, malédiction posthume, dévorées par un cochon sur le bord d'une route. Peut-être avait-elle trop «désiré» posséder le diamant... En tout cas, le Diamant bleu, porté par Louis XIV, participe à toute la série de deuils qui attristent les dernières années du règne. Fils, petits-fils disparaissent comme par enchantement, laissant la route du trône au futur Louis XV. Louis XIV porte une dernière fois le diamant maudit sur un habit couvert d'autres diamants, lors de la réception des ambassadeurs persans. Le roi peut à peine se mouvoir tant il est couvert de pierreries. Quinze jours plus tard, il rend l'âme... avec ou sans malédiction. Louis XV, ayant entendu parler de la richesse des «Toisons d'or» portées par les souverains étrangers, décide de s'en faire monter un exemplaire qui éblouisse le monde entier. La Pompadour, qui apprend à graver les pierres fines, lui suggère d'utiliser un des joyaux de la couronne : la Côte de Bretagne rubis balais. Cette pierre magnifique ira rejoindre le Diamant bleu sur l'Ordre de la Toison d'or, par les soins du joaillier Jacquemin. La Côte de Bretagne est transformée en dragon. De sa bouche sortent des flammes de diamants qui viennent lécher le Diamant bleu. Louis XVI hérite de bijoux fabuleux. Il possède une «parure blanche» uniquement composée de diamants blancs, ainsi qu'une «parure de couleur» mélange de diamants et d'autres pierres. Il y ajoute une épée de diamants et d'autres colifichets de même beauté. Le trésor royal comporte une multitude de pierres magnifiques, montées ou non. Louis XVI porte à son tour le Diamant bleu. La légende veut même que Louis XVI et sa ravissante épouse autrichienne, Marie-Antoinette, aient eu une prédilection pour ce diamant maléfique. En fait, la reine ne l'a jamais porté. La légende raconte qu'elle l'aurait prêté à la princesse de Lamballe, dont la tête finit au bout d'une pique. Ce n'est qu'une légende, mais le destin tragique frappe en tout cas les souverains... et beaucoup d'autres. (à suivre...)