Résumé de la 2e partie n Le Diamant bleu, pendant plusieurs années, porte malheur aux souverains. La femme de Louis XVI, Marie-Antoinette, qui ne l'a pourtant jamais porté, connaîtra, elle aussi, une bien triste fin... Avant de périr sur l'échafaud, les souverains ont rendu leurs joyaux au gouvernement révolutionnaire. Le Diamant bleu est confié dès la Révolution au Garde-meuble national, et ce, jusqu'à la nuit du 16 au 17 septembre 1792, nuit au cours de laquelle des cambrioleurs audacieux font main basse sur les quelques joyaux de la Couronne, ou plutôt de la Nation, déposés pratiquement sans surveillance au Garde-meuble. Un certain cadet Guillot, qui doit s'y connaître, s'empare de la Toison d'or ornée du Diamant bleu et de l'épée de diamants du roi. Il s'enfuit en Angleterre avec son butin, démonte les joyaux, les vend et termine ses jours... dans son lit. Il faudra attendre 1804 pour que Guillot fasse proposer au futur Louis XVIII, alors en exil à Gand, de lui vendre... le rubis Côte de Bretagne. Le futur souverain se fait remettre le rubis, et le garde, tout simplement. Il fait cependant donner une récompense à l'intermédiaire qui lui a apporté ce joyau dont il s'estime le légitime propriétaire. A voleur, voleur et demi. Le Diamant bleu disparaît pour quelque temps. On le retrouve chez Daniel Eliason, un diamantaire juif de Londres. Mais il a été retaillé pour devenir méconnaissable. Il aurait transité chez un diamantaire de Hollande, un certain Fals. Le Diamant bleu ne pèse plus que soixante-sept carats. Fals, étant propriétaire de cette merveille, l'aurait revendu. Mais le diamantaire est affligé d'un vice : il est joueur et perd tout le produit de cette vente au jeu. Pour lui aussi la malédiction agit et Fals, parti sur une très mauvaise pente, finira par se suicider. Les fragments issus de la nouvelle taille du joyau commencent alors à vivre leur propre vie. Et tout d'abord, que sont devenus les trois fragments qui restaient après la taille hollandaise ? Un joli morceau, celui de taille moyenne, est revendu au duc de Brunswick : cette pièce sera désormais connue sous le nom de Goutte bleue de Brunswick. C'est un émigré, le comte de Beaulieu, qui s'est rendu acquéreur du Diamant bleu ou du moins ce qu'il en reste. Lui aussi, pour des raisons mystérieuses, meurt dans les quelques semaines qui suivent son achat. Le Diamant bleu poursuit sa route et quelques années plus tard, c'est un bijoutier londonien d'origine hollandaise qui s'en retrouve légitime propriétaire. Il le paie 18 000 livres. Mais, poussé par une intuition salvatrice, il revend le joyau au banquier Thomas Henri Hope. Désormais, le Diamant bleu suit son destin sous le nom de Hope. La malédiction va-t-elle cesser ? Hope, en anglais, signifie espoir : cela devrait annuler la malédiction bouddhiste. On dirait en effet que, pendant la centaine d'années qui va suivre, rien de fâcheux ne soit à déplorer dans la famille du banquier. Trois générations vivent tranquilles. Puis, à nouveau, les rumeurs les plus folles se répandent. 1894 : la comédienne May Yahne épouse l'arrière-petit-fils du banquier Hope, et l'heureux fiancé fait figurer la pierre fabuleuse dans la corbeille de mariage de son épouse. Cela semble réveiller la vieille malédiction. Cette union s'avère catastrophique et se termine par un divorce. May Yahne garde le Hope et, assez vite, se remarie. Puis elle divorce à nouveau, se remarie encore. Son quatrième et dernier époux finit mal mystérieusement assassiné à Boston. May, qui semble, elle aussi, porter malheur à ses conjoints, vend le diamant pour subsister. Cela ne l'empêchera pas de mourir dans la misère... C'est un bijoutier de New York, un nommé Luce qui devient le nouveau propriétaire de la pierre maudite et splendide. Avant la fin de l'année, accablé de dettes, il fait faillite. Un autre bijoutier est intéressé par le diamant Hope. Celui-ci est français et se nomme Colot. (à suivre...)