Après 14 ans d'interruption, la Tchetchenie a accueilli hier vendredi son premier match de foot professionnel dans un stade tout juste rénové de Grozny, qui avait été le théâtre en 2004 d'un attentat meurtrier contre le président pro-russe Akhmad Kadyrov. Depuis le début du premier conflit tchétchène en 1994, aucun match de première division n'avait été disputé en Tchétchénie. Le club de Terek Grozny s'entraînait et jouait hors de la République caucasienne, théâtre de combats entre les forces russes et les indépendantistes tchétchènes et considérée comme trop dangereuse. Quelque 1 500 policiers et militaires ont été mobilisés tandis que l'utilisation des téléphones portables était bloquée pour éviter un éventuel attentat. Les routes accédant au stade avaient été fermées au trafic. «Ce 14 mars, nous l'avons attendu pendant 14 ans», ont scandé les supporteurs. Enfants, handicapés avec des béquilles, ou jeunes portant les couleurs de leur équipe et battant le tambour, le stade était comble.
