Evénement n A la veille du 4e round des négociations, sous l'égide de l'ONU, entre le Maroc et le Front Polisario, aujourd'hui, à Manhasset (New York), le ministre sahraoui des Affaires étrangères a animé une conférence de presse hier. Mohamed Salem Ould Salek a affirmé lors de cette conférence tenue au siège de l'ambassade de la Rasd à Alger, que la délégation sahraouie conduite par Mahfoud Ali Beiba qui participe aux négociations, est armée d'une volonté politique réelle pour exprimer son attachement à la légalité internationale qui reconnaît au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination et à l'indépendance selon les résolutions 1 754 et 1 783 du Conseil de sécurité. «Il est temps que le peuple sahraoui choisisse librement son destin comme l'exige la résolution des Nations unies», a-t-il souligné. Et d'ajouter : «Notre délégation va réitérer l'attachement du peuple sahraoui à la paix et nous allons tout faire pour que les négociations aboutissent. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à la décolonisation de la dernière colonie sur le continent africain pour que notre peuple puisse exercer, rapidement ses droits de manière transparente», a-t-il encore souligné. M. Ould Salek, qui a dénoncé les «récentes manœuvres militaires marocaines dans les territoires occupés», a exprimé son regret du fait que la tenue de ces négociations coïncide avec le renforcement des forces marocaines près du mur «de la honte». «Le Maroc démontre son refus de la paix en organisant des manœuvres militaires et l'acquisition d'armes et de munitions dans les parties sud des territoires occupés en violation des accords du cessez-le-feu de 1991 avec une volonté réelle de perpétuer l'occupation de notre pays, ce qui explique que le Maroc s'apprête de nouveau à la guerre mettant toute la région dans une situation très grave.» Ould Salek a rappelé la situation grave des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés où plus de 60 détenus politiques observent une grève de la faim depuis plusieurs semaines et la répression à l'encontre de l'intifadha des Sahraouis qui a débuté depuis 2005, un peuple qui a depuis toujours demandé pacifiquement son droit à l'indépendance. «Le Maroc perpétue la répression contre la population civile sahraouie dans les territoires occupés. Nous demandons à la communauté internationale d'assumer sa responsabilité. Les membres du Conseil de sécurité et le secrétaire général doivent exiger le respect des décisions du Conseil de sécurité», a-t-il repris en lançant un autre appel urgent pour œuvrer à la libération de ces prisonniers politiques sahraouis. En outre, le ministre a dénoncé la politique de deux poids, deux mesures en matière du traitement du conflit du Sahara occidental. Il s'est désolé de voir la complicité de l'Espagne et de la France contre la question sahraouie tout en les responsabilisant et en les appelant à abandonner cette position.