Résumé de la 83e partie n Mike se réveille, il est seul dans son lit. Il entend le bruit du déchargement de charbon dans la cave. Il se lève, cherche Laurie. En vain… Deux yeux bleus étonnés dans un visage plaisant et tanné par le grand air le regardèrent avec franchise. «Ouais, bien sûr. J'ai jeté un coup d'œil pour vérifier la quantité qu'il vous faIlait. Vous étiez quasiment arrivé au bout. Il n'en restait pas assez pour la journée. La pluie a cessé, mais il va continuer à faire froid.» Mike s'efforça de paraître calme. «Auriez-vous remarqué quelqu'un dans la réserve à charbon ? Je veux dire, il fait sombre dans la cave. Auriez-vous remarqué une jeune femme, qui serait tombée évanouie ?» Il pouvait lire dans les pensées du livreur. Il pense que je suis ivre ou drogué. «Bon Dieu, hurla-t-il soudain. Ma femme a disparu. Ma femme a disparu.» Pendant des jours, ils cherchèrent Laurie. Fou d'angoisse, Mike participa fébrilement aux recherches, parcourant chaque mètre carré des bois épais qui entouraient la maison. Il demeura prostré sur la terrasse, frissonnant, les épaules courbées, pendant qu'on draguait le lac. Il regarda sans conviction des hommes vider le charbon nouvellement livré dont ils firent un nouveau tas sur le sol de la cave. Entouré de policiers dont il n'enregistrait ni les noms ni les visages, il parla au téléphone avec le médecin de Laurie. D'un ton monotone, incrédule, il lui raconta les peurs de Laurie et les voix qui venaient de la réserve à charbon. Quand il eut terminé, l'inspecteur en chef s'entretint avec le médecin. Puis il raccrocha et prit Mike par l'épaule. «Nous aIlons poursuivre les recherches.» Quatre jours plus tard, un plongeur retrouva le corps de Laurie pris dans les herbes au fond du lac. Morte par noyade. Elle portait sa chemise de nuit. Des particules de charbon adhéraient encore à sa peau et à ses cheveux. L'inspecteur de police tenta, en vain, d'atténuer la sombre tragédie de sa mort. «Voilà pourquoi ses traces de pas s'arrêtaient au tas de charbon. Elle a dû le gravir et sortir par le soupirail. Il est assez large, vous savez, et elle était très mince. Je me suis à nouveau entretenu avec son médecin. Elle se serait probablement suicidée avant ce jour si vous n'aviez pas été auprès d'elle. C'est terrible la façon dont les gens bousillent leurs enfants. Son médecin m'a raconté que sa grand-mère la terrorisait avec des superstitions démentes avant même que la pauvre gosse ne soit en âge de marcher. (à suivre...)