Le 4e round des «négociations» entre le front Polisario et le Maroc, achevé hier aux USA, n'a enregistré aucun progrès réel concernant l'avenir du Sahara occidental. Sans fixer de date, le Maroc et le Front Polisario ont accepté, hier, mardi, aux USA, de se rencontrer une cinquième fois autour de l'avenir du Sahara occidental. «En concluant cette quatrième session de pourparlers, les parties ont réitéré leur engagement à poursuivre les négociations à Manhasset à une date qui sera déterminée d'un commun accord», a déclaré l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Peter Van Walsum. Comme prévu, la conférence de deux jours qui a pris fin, hier, n'a rien apporté de nouveau. Selon M. Van Walsum la conférence s'était concentrée sur la mise en œuvre de résolutions du Conseil de sécurité appelant à des pourparlers «sans conditions préalables et de bonne foi» pour parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». Comme prévu aussi, le Maroc a rejeté en bloc les mesures humanitaires de confiance proposées par l'ONU. «Il n'y a pas de progrès substantiel sur une solution définitive et juste du conflit, à cause de la traditionnelle intransigeance du Maroc», a déclaré à l'APS Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et membre de la délégation sahraouie aux négociations de Manhasset. M. Boukhari a indiqué que «les propositions de l'envoyé personnel sur les mesures de confiance ont été acceptées dans leur intégralité par le Front Polisario, mais refusées par le Maroc». Ces mesures «portent sur l'échange de délégations politiques de haut niveau entre les deux parties, le déminage et la constitution de commissions mixtes militaires entre le Maroc et le Front Polisario, pour assurer, entre autres choses, le respect du cessez-le-feu» en vigueur depuis septembre 1991, a-t-il précisé.