La circulation a repris à Bagdad après la levée ce lundi, matin, d'un couvre-feu qui empêchait depuis le 28 mars, dernier, le déplacement des véhicules et des piétons en raison de combats entre miliciens et forces régulières. De même, une interdiction diurne de circuler a été levée à Bassorah, une ville située à 550 km au sud de Bagdad, où les combats avaient commencé le 25 mars, dernier mais le couvre-feu y est maintenu la nuit. Des commerces ont rouvert à travers la ville, qui était en partie encore privée d'eau et d'électricité. L'interdiction de circuler est maintenue dans trois autres quartiers chiites de Bagdad, Sadr City, Kadhamiyah, Sholla, mais elle est très symbolique dans la mesure où ces secteurs sont sous le contrôle de l'armée du Mahdi, et que les forces irakiennes n'y pénètrent pas. Le chef Moqtada Sadr a ordonné, hier, dimanche, à ses miliciens de se retirer des rues, une décision saluée par le gouvernement irakien après six jours de combats dans Bagdad et dans le sud du pays. Cet appel est «une bonne initiative qui va dans la bonne direction», a estimé le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Les affrontements entre miliciens chiites et les forces régulières ont fait plus de 320 morts et des centaines de blessés à travers l'Irak, selon des sources officielles. A l'origine de ces affrontements, la décision du gouvernement de Nouri al-Maliki de lancer une offensive baptisée «la Charge des Chevaliers» contre des miliciens chiites à Bassorah, bastion de la milice de l'Armée du Mahdi.