Autrefois, on sacrifiait plusieurs poulets – jusqu'à un par personne – pour que chacun mange à sa faim et n'ait plus faim toute l'année ! Avec le couscous, on prépare également du couscous à gros grains - appelé berkukes dans certaines régions – ainsi que des soupes et des bouillies. A Alger, c'est la rechta – variété de pâtes en lanières - qui est à l'honneur, le rugeg, feuilles de pâtes préparées dans une sauce et le chercham, à base de blé, à Oran. Dans les autres pays du Maghreb, on fête également, en grande pompe, le jour de l'an. En Tunisie, on prépare divers plats, dont le couscous et le bazine, une purée comportant, entre autres, des herbes, symbole de fertilité. Dans l'Anti-Atlas marocain, le premier jour de l'année est appelé id' n useggas (la nuit de l'année). On y prépare un plat spécial, arbb'âz, du verbe reb'âz qui signifie «piétiner une terre mouillée». Il s'agit d'un plat composé de crêpes coupées en tranches, accompagnées de sept légumes, de viande de poulet ou de dinde et arrosées de bouillon de volaille. Le nom même du plat, en rapport avec les labours, ainsi que les ingrédients qui le composent, placent l'année sous le signe de la fertilité de la terre et de l'abondance. Le premier janvier, le déjeuner est une bouillie d'orge ou de maïs, appelée tarwayt, du verbe rwy (mélanger, triturer).