Constat n De plus en plus d'élèves, tous cycles confondus, jettent leur dévolu sur les cybercafés dans la préparation des exposés et des travaux de recherche qui leur sont demandés au niveau de leurs établissements scolaires. Ce constat peut être aisément perceptible au niveau des cybercafés. Une ribambelle de jeunes enfants entourent le gérant du cyber, lui demandant de leur trouver sur Internet toutes les données relatives au sujet de recherche qui leur a été demandé au niveau de leur école. Mais souvent, pour ne pas dire toujours, et au moment où la personne chargée de la recherche (le gérant du cybercafé ou l'un de ses auxiliaires) accomplit cette tâche, les élèves ayant demandé cette recherche ne sont pas avec lui. Ils quittent le cybercafé pour ne revenir que 2 ou 3 heures plus tard, une fois qu'ils se seront assurés que le travail en question aura été totalement achevé. Pour eux, l'essentiel c'est d'avoir le fameux document attestant qu'ils ont bel et bien effectué le travail qui leur a été demandé. Mais cet état de fait, cette manière de s'y prendre n'a pas manqué de susciter l'indignation de certains dans la mesure où faire un travail de recherche pour des bambins pas plus haut que 3 pommes (en leur absence, c'est-à-dire sans qu'ils y prennent part) contribue à mettre en veilleuse tout effort ou initiative personnelle de leur part. «Avant l'avènement d'Internet, les élèves, dans tout travail de recherche qui leur était demandé, prenaient la peine de faire des investigations, de se documenter. En somme, ils fournissaient des efforts qui permettaient l'ancrage et l'assimilation des connaissances acquises. Aujourd'hui, avec l'utilisation à grande échelle d'Internet, on a l'impression que c'est la léthargie en matière d'efforts, d'innovations et d'initiatives. L'écrasante majorité des élèves est devenue partisan de la politique du moindre effort. Pour eux, Internet est la solution miracle à tous leurs problèmes. Généralement, ils n'effectuent leurs travaux de recherche que la veille de la date de leur remise à leur professeur, c'est-à-dire dans la précipitation et sans prendre la peine de digérer les connaissances trouvées», fera remarquer une vieille personne rencontrée dans un cybercafé. Notre interlocuteur, tout en avouant que les bienfaits d'Internet sont indéniables et ne peuvent être remis en cause, n'en a pas moins affirmé que si ce dernier n'était pas utilisé à bon escient, les résultats auxquels il mènerait seraient contraires à ceux initialement prévus.