Les pouvoirs publics ont, certes, beaucoup de tracas avec l'actuel parc automobile gonflé à bloc par une douzaine de concessionnaires, pour pouvoir consacrer du temps aux «vieilles camelotes», mais la passion des collectionneurs reste toujours tenace. «Beaucoup d'entre nous ont dépensé énormément d'argent. Beaucoup pensent que nous sommes devenus fous, mais lorsque l'on vit pour une passion, le regard des autres importe peu. La reconnaissance ? Ce sont ces gens qui prennent la peine de sortir leur téléphone portable et prennent des photos…», renchérit, pour sa part, M. Aïssani, qui, pour permettre quelquefois à son R8 Gordini de «carburer», emprunte généralement les routes de Hammam Mélouane jusqu'à Magtaâ Lazrag et celle de Larbaâtache jusqu'à Tablat. «J'aime les routes d'antan qui donnent une agréable vue sur les grandes étendues vertes. Il n'y a pas vraiment une grande circulation et cela me permet de donner le régime qu'il faut au véhicule. Ce n'est jamais comme l'enfer des villes et des autoroutes», nous a-t-il confirmé.