Evénement n Un documentaire racontant la naissance de l'hymne national a été projeté, hier, en réouverture du ciné-club à la salle El-Mougar. Cette salle renoue donc, depuis hier, avec le ciné-club, arrêté il y a de cela près de trente ans, vers la fin des années 1970. «Le ciné-club se veut un espace de rencontre visant à stimuler la création et engager les débats. Notre objectif consiste également à faire renouer le public avec le cinéma», a déclaré Nadia Cherabi, réalisatrice et animatrice du ciné-club, ajoutant : «Cet espace ouvert, outre aux cinéphiles et aux amateurs de l'image, se veut aussi un trait d'union entre les professionnels du 7e art et les étudiants notamment dans le domaine de l'information et de la communication ainsi que dans l'audiovisuel.» «Car, a-t-elle expliqué, notre objectif vise à conférer à cet espace une portée éducative et pédagogique.» Le ciné-club se veut un rendez-vous bimensuel. Il aura lieu le lundi à partir de 14h. A été projeté pour ce premier numéro, un documentaire du réalisateur Mohamed Aïch. Il a pour titre Kassamen. Réalisé en 1994 et produit par l'Entv, le film retrace en 35 minutes l'histoire de la naissance de l'hymne national. Tout commence, raconte le narrateur, lorsque les dirigeants de la Révolution, et à leur tête Abane Ramdane et de concert avec Benyoucef Benkhedda, ont décidé d'écrire et de composer un hymne national qui résume les idées et principes révolutionnaires. Par cet hymne, les dirigeants du mouvement révolutionnaire voulaient rassembler le peuple algérien, en dépit de ses différences culturelles et de la divergence de ses convictions politiques, autour d'une seule identité nationale. Kassamen répondait alors à ce besoin. C'est l'hymne auquel le peuple algérien s'identifie. Il exprime ses idéaux et ses principes de liberté et d'indépendance. L'hymne national a été écrit par Moufdi Zakaria entre 1955 et 1956. Mohamed Faouzi, compositeur égyptien très reconnu à l'époque, avait écrit la partition. Ainsi, ce film de 35 minutes relate le parcours de Kassaman, depuis l'apparition de l'idée jusqu'à l'étape de la composition en passant par l'enregistrement. Émaillé d'images d'archives et de témoignages d'historiens, le film met en évidence le rôle de l'hymne national dans la mobilisation et son impact important sur le moral des moudjahidine lors de la guerre de libération. Force est de constater cependant, lors de cette première édition du ciné-club à l'initiative de l'Office national de la culture et de l'information et en partenariat avec la télévision et la radio, l'absence remarquée des professionnels du cinéma. Seules quelques figures comme Sonia, Farida Saboundji, Nouria… ont marqué l'événement par leur présence. Il est, ensuite, à souligner que l'invité de la prochaine édition du ciné-club sera Belkacem Hadjadj qui présentera El Manara, un film qui raconte l'avènement du terrorisme en Algérie.