Parade n Découvrant la poule aux œufs d'or, beaucoup de commerçants ont opté pour la vente d'habits qui plaisent aux adolescentes. Ils proposent des collections qui font craquer les filles et les… fillettes. Ces commerçants de vêtements de mode, (bon marché) bien sûr, ouvrent partout leurs boutiques dans les grandes villes à l'image d'Alger, dans les grands boulevards et rues : à Didouche-Mourad,à Hassiba…, des dizaines de boutiques proposent ces vêtements (fashion) à la mode (bottes, jeans, chaussures, bas, sous-vêtements…) et cela, parfois, à un prix très bas parce que c'est souvent de la camelote (made in China, Tunisie, Maroc ou Turquie). C'est la ruée de la classe moyenne. Du matin au soir, ces boutiques ne désemplissent pas. Les commerçants ne manquent pas d'idées et d'ingéniosité en matière de marketing pour attirer la clientèle. Des échantillons de vêtements sont rangés de manière attrayante sur les étagères ou suspendus à l'entrée du magasin. D'autres, animés de plus d'esprit commercial et conscients de l'effet de la publicité et de l'image, mettent les fringues sur des mannequins et accrochent sur les murs des photos et posters géants de filles de rêve habillées à la mode… D'autres encore connaissant bien la mentalité, la timidité des adolescentes algériennes et leur gêne à poser des questions sur les dessous féminins, emploient des jeunes filles. L'accueil est très chaleureux et hospitalier : «Bonjour madame, Bonjour mademoiselle, soyez les bienvenues…», sont devenues des formules prononcées machinalement, à longueur de journée, par ces jeunes vendeuses à l'égard de chaque cliente. «Une approche purement commerciale… Car, une fois dans le commerce, les vendeuses reprennent leur vraie nature...», souligne une jeune maman rencontrée dans un magasin à la rue Didouche-Mourad. Ces vendeuses, toujours souriantes, sont parfois submergées et «agacées» par les clientes qui cherchent «chaussure à leur pied». «Des dizaines de filles ou de fillettes essayent les articles en même temps et nous n'arrivons pas à satisfaire les besoins et les demandes de tout le monde. Nous sommes obligées de leur changer à chaque fois de pointures avec tous les risques de vol que cela suppose. Et puis certaines clientes sont très difficiles...», souligne Souad, une vendeuse dans un magasin à Hassiba, où elle travaille avec deux autres collègues. Les grandes surfaces de vêtements sont aussi attrayantes par les potentialités et les offres du marché algérien. Kiabi a été l'un des premiers à investir le marché algérien, plusieurs magasins ont été ouverts un peu partout à Alger.