Dépistage La direction de la santé préconise une enquête épidémiologique pour détecter les causes exactes de cette maladie. Selon les statistiques de la direction de la santé, présentées lors de la dernière session de l'APW de Khenchela, 600 cas d'hépatite C ont été enregistrés en 2000, dans la wilaya. Une association qui s'occupe des problèmes de santé a estimé à 900 le nombre de malades atteints par l'hépatite dans cette wilaya, lors d'une récente rencontre organisée à Khenchela à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, à laquelle assistaient des médecins de plusieurs wilayas, a rapporté l?APS. Les responsables de l'Association des insuffisants rénaux de la wilaya et les services de la prévention des secteurs sanitaires ont cité plusieurs causes à l'origine de la multiplication des cas d'hépatite. Parmi celles-ci, l'ouverture de centres de santé sans respect des normes, le non-respect des déclarations obligatoires par certains services et surtout le non-respect des normes d'hygiène, notamment pour la stérilisation des instruments ou lors des interventions chirurgicales dentaires. Les élus de l'APW ont, de leur côté, appelé à veiller à l'application de l'arrêté n°64 de novembre 1997 du ministère de la Santé, relatif à la mise sur pied d'une commission de lutte contre les maladies en milieu hospitalier. Parmi les mesures préconisées, la non-utilisation des instruments et des objets par plusieurs personnes. Une source hospitalière a affirmé que 30% des malades atteints d'hépatite A et B travaillent à l'hôpital de Khenchela et que beaucoup de malades décèdent faute de médicaments et de soins appropriés. La wilaya de Khenchela se place en tête, à l'échelle nationale, pour les cas d'hépatite, ont indiqué les responsables locaux de la santé. La direction de la santé de la wilaya de Khenchela a indiqué que le caractère épidémiologique de cette maladie contagieuse a été confirmé par l'Institut Pasteur d'Alger. Le manque d'hygiène en milieu hospitalier a été, aussi, décrié lors de l'assemblée de l'APW. Cette situation, a-t-on déclaré, perdure en dépit des mises en garde des services de l'environnement au sujet de l'incinération des déchets hospitaliers. Pour pallier une telle situation, des médecins et des travailleurs de la santé ont appelé l'ensemble des intervenants dans le secteur à s'atteler pour combattre ce fléau sérieusement, en se conformant aux règlements et aux lois en vigueur. Ils ont aussi appelé à lancer une enquête à Khenchela et à Mahmel, où est recensé le plus important nombre de cas d'hépatite. La direction de la santé a insisté, pour sa part, sur la nécessité d'une enquête épidémiologique qui «révélera les causes exactes de cette maladie». Elle préconise également «un plan de lutte urgent» contre l'hépatite.