Résumé de la 2e partie n Aïcha vit dans le luxe chez le djinn, mais ses parents lui manquent. Il décide alors de l'autoriser à leur rendre visite... Jalouses, les femmes lui donnèrent une lampe à huile et lui recommandèrent : — Cette fois, dès ton retour, essaye de voir cette chose qui se couche près de toi en allumant cette lampe. Ainsi tu verras si c'est un Djinn ou un Ghoul (ogre). Un jour, le ciel s'assombrit et un violent orage éclata. Le tonnerre, le vent, la pluie, la grêle et la neige s'abattirent sur la terre. On aurait dit le déluge. Aucun être vivant ne resta dehors. Qatar Ben Matar se présenta sous sa forme de mendiant et sa voix s'éleva : — Au nom de Dieu ! L'aumône ! Elle sortit comme la première fois pour lui porter à manger et il lui demanda de fermer les yeux. Elle obéit et se retrouva dans sa maison. La vie reprit son cours et, un jour, elle se souvint de la lampe. Elle mit une mèche dans l'huile, la prépara et attendit. La nuit venue, Qatar Ben Matar se glissa à côté d'elle. Elle patienta et lorsqu'elle l'entendit ronfler, elle se saisit de la lampe et l'alluma. Elle regarda et vit sur son thorax sept clefs et des portes. Elle saisit une clef et ouvrit une première porte qu'elle franchit. Elle découvrit des brodeuses qui brodaient, des couturières qui cousaient... Elles confectionnaient des caftans et des robes au fil d'or. Elles ne cessaient de broder, de coudre, d'ornementer, de ranger et de plier. Elle les interrogea : — Pour qui préparez-vous tout cela ? — C'est pour £aysa Rwiya sobri chwiya. C'est pour toi Aïcha Rouia (la fiancée), il te faut juste patienter un peu. Elle sortit en refermant cette porte. Elle prit la deuxième clef et ouvrit la deuxième porte. Elle découvrit cette fois de nombreux joailliers, orfèvres et bijoutiers. Chacun ciselait, sertissait et fabriquait des bracelets, des bagues, des colliers. Elle s'exclama : — Pour qui fabriquez-vous tout cela ? — C'est pour £aysa Rwiya sobri chwiya. C'est pour toi Aïcha Rouia (la fiancée), il te faut juste patienter un peu. Elle s'en alla et emprunta la troisième porte. Elle se retrouva dans un autre monde où des maçons, des charpentiers, des peintres et des décorateurs construisaient des palais plus beaux les uns que les autres. Elle s'étonna encore : — Pour qui tout cela ? — C'est pour £aysa Rwiya sobri chwiya. C'est pour toi Aïcha Rouia (la fiancée), il te faut juste patienter un peu. Elle repartit. Mais au moment où elle sortait de cette troisième porte, Qatar Ben Matar se réveilla. Il disparut sur-le-champ ainsi que tout ce dont il l'avait entourée. Malheureuse, elle décida : — Je vais errer à la recherche de mon fiancé. De pays en pays, elle marcha tout en demandant autour d'elle : — N'auriez-vous pas vu Qatar Ben Matar ? On lui répondait : — Qatar Ben Matar devait se marier, seulement sa fiancée a rompu le serment et, curieuse, elle est allée ouvrir les portes interdites et elle l'a tué. Les Djinns l'ont depuis précipité dans un monde qui n'est pas d'ici. Elle reprenait la route, errant (à suivre...)