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Une ville, une histoire
Si l'Algérie m'était contée (103e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 04 - 2009

Résumé de la 102e partie n Alors que Aïcha a promis de ne pas voir le visage du djinn, ses voisines lui remettent une lampe pour qu'elle le découvre pendant son sommeil.
La vie de faste reprend pour la fille du bûcheron. Elle a caché la lampe, hésitant à faire ce que ses voisines lui ont recommandé de faire. Mais une nuit, elle ressent le désir de voir son époux. Elle allume et aperçoit un beau jeune homme, avec un trousseau de clés accroché à sa poitrine. Elle réussit à prendre le trousseau et elle va chercher les portes qu'ouvrent les clés. Elle ouvre la première porte et elle découvre des femmes en train de coudre, avec des fils d'or, de belles robes.
— Pour qui faites-vous ces robes ?
— C'est pour Aïcha, mais il faut patienter encore un peu !
La deuxième porte lui révèle des joailliers en train de fabriquer des bijoux.
— Pour qui faites-vous ces bijoux ?
— C'est pour Aïcha, mais il faut patienter un peu !
La troisième porte lui révèle une grande salle où s'affairent des cuisiniers et des pâtissiers, préparant les plats et les gâteaux les plus raffinés.
— Pour qui faites-vous ces plats et ces pâtisseries ?
— C'est pour les noces de Aïcha et de notre maître, le Grand Djinn !
Aïcha éblouie, retourne sur la pointe des pieds, pour remettre le trousseau, mais le djinn se réveille.
— Tu m'as trahi ! s'exclame-t-il.
Et il disparaît aussitôt ainsi que tout son univers. Aïcha se retrouve seule, dans la campagne. Elle pleure toutes les larmes de son corps, puis, elle se met en route.
Elle marche longuement et, épuisée, elle s'arrête près d'une source. Elle boit et s'endort. C'est alors qu'elle entend deux colombes discuter.
— Tu connais la nouvelle ? Le Grand Djinn est mort, par la faute de sa fiancée humaine, qui n'a pas respecté sa promesse de ne pas le voir. Le pauvre, il lui préparait une belle fête, mais elle a écouté ses voisines et elle l'a découvert avant l'heure !
— Alors, elle ne le reverra plus ?
— Elle doit d'abord découvrir sa tombe, s'y asseoir et l'éventer pendant trois jours de suite. Il reprendra alors vie et épousera celle qui l'aura ramené à la vie !
Sans tarder, Aïcha part à la recherche de la tombe du djinn. Elle traverse monts et vallées, dort à la belle étoile, se nourrissant de baies et de fruits sauvages, buvant l'eau des sources. Elle finit par découvrir la tombe et s'y assoit. Puis, elle se met à l'éventer. Elle l'évente pendant deux jours sans arrêt. Le troisième jour, son énergie faiblit et, au moment où tombe la nuit, elle s'endort. Quand elle se réveille, les trois jours sont passés et le djinn ne ressuscite pas !
«Malheureuse, j'ai laissé passer ma chance ! Mais je recommencerai !»
Or une esclave noire a vu Aïcha éventer la tombe et elle a entendu ses propos. Elle reste donc cachée et elle suit tous ses mouvements. Au moment où elle laisse tomber son éventail, l'esclave le prend et la relaie. Aussitôt le djinn ressuscite et s'écrie : «Tu m'as rappelée de la mort, je t'épouse !» Mais la femme lui montre Aïcha et lui dit que c'est elle qui a commencé à éventer la tombe. Il reconnaît Aïcha, il l'emporte dans son royaume où il donne une grande fête en son honneur. (à suivre...)


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