Une semaine après le début de la grève de 600 travailleurs sans papiers en région parisienne, le syndicat CGT et l'association qui les défendent crient victoire, estimant ouvert le processus des régularisations, mais le gouvernement avertit qu'elles seront limitées. Depuis le 15 avril, ce mouvement sans précédent prend de l'ampleur dans les secteurs de la restauration, de la sécurité et du nettoyage. Et, ces 600 travailleurs, Africains pour la plupart, sont désormais soutenus par certaines organisations patronales. Avant-hier lundi, une délégation du syndicat CGT représentant les grévistes a été reçue au ministère de l'Immigration, et indiqué avoir reçu l'assurance que les cinq préfectures concernées par la grève «allaient étudier positivement» leurs dossiers. La secrétaire confédérale de la CGT a évoqué une «sortie de crise», tandis que l'association Droits Devant ! a parlé de «victoire». Une loi votée en 2007 offre une possibilité de régularisation si les salariés travaillent dans un secteur confronté à des difficultés de recrutement et sont sous contrat ferme d'un an minimum. Il y aurait en France entre 200 000 et 400 000 étrangers en situation irrégulière, dont l'immense majorité travaille. Le gouvernement français, qui a encore durci récemment les conditions de l'immigration et s'est fixé l'objectif de 25 000 expulsions de clandestins par an, s'oppose à des régularisations massives.