Le train, au pays des grands espaces, se traîne. La seule ligne rapide des Etats-Unis, l'Acela Express, relie New York et Washington en trois heures quand il faut près d'une heure de moins à l'Eurostar pour aller de Paris à Londres, une distance similaire. Vedette de la conquête de l'Ouest au XIXe siècle, le rail américain fait figure de relique aujourd'hui, comparé aux trains en circulation dans des pays comme le Japon, la France, l'Allemagne ou la Chine qui compte à elle seule 6 000 kilomètres de voies ferrées pour trains à grande vitesse. Une dizaine d'autres pays envisagent de s'équiper de ces trains, dont l'Iran, qui pourrait acheter à l'Allemagne un train à sustentation magnétique roulant à 448 km/h. L'an dernier, en France, un TGV a atteint la vitesse record de 571 kilomètres/heure lors d'un essai. La vitesse de pointe de la plupart des trains américains frôle péniblement 127 km/h et leur allure de croisière reste bien inférieure. L'avance de l'Europe et de l'Asie, dont les trains filent couramment à 320 km/h, rend encore plus criant l'énorme retard du pays le plus riche du monde en ce domaine, avions et automobiles demeurant les piliers du transport.