Rappel n La France a restitué à l'Algérie une partie des archives qu'elle conservait, mais a gardé la partie concernant l'histoire coloniale et qui relève, selon elle, de la souveraineté de l'Etat français. Un groupe d'experts franco-algériens doit être créé pour étudier la question relative à l'accès des Algériens aux archives de la colonisation détenues par la France, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors d'une conférence de presse animée hier avec son homologue français, Bernard Kouchner. «Nous nous sommes mis d'accord pour qu'un groupe d'experts soit mis en place pour travailler sur le sujet de mémoire, notamment en ce qui concerne le droit d'accès aux archives», a-t-il déclaré. La France a restitué à l'Algérie une partie des archives qu'elle conservait, mais a gardé la partie concernant l'histoire coloniale et qui relève, selon elle, de la souveraineté de l'Etat français. Elle s'est cependant déclarée prête à autoriser l'accès à ces archives aux historiens algériens dans des conditions qui doivent être définies d'un commun accord. L'accès aux archives de la colonisation déménagées en France après l'indépendance de l'Algérie en 1962 est une des principales revendications des vétérans de la guerre d'indépendance (1954-62), qui réclament aussi à Paris des excuses concernant les crimes commis par les autorités françaises durant la période coloniale (1830-1962). Concernant l'union pour la Méditerranée, M. Medelci a précisé qu'il s'agit d'un projet «qui mérite notre attention», dans la mesure où, a-t-il dit, «il est porteur de la valeur ajoutée et a pour objectif d'initier une coopération multilatérale entre les deux rives de la Méditerranée». «C'est un projet qui devrait être là pour assurer la coordination des projets promis à la réalisation dans les meilleures conditions possibles», a-t-il ajouté. Sur un autre plan, Medelci a annoncé que l'Algérie et la France signeront prochainement deux accords dans les domaines de la coopération militaire et du nucléaire civil. M. Medelci, qui a qualifié d'«importants» ces deux accords, a indiqué : «C'est un sujet sur lequel nous sommes en train de travailler, notamment à la faveur de la visite attendue, dans les prochaines semaines, en Algérie, du Premier ministre français, François Fillon.»