Choix n M. Bush a conforté les pessimistes quant à la création d'un Etat palestinien avant fin 2008 en participant aux célébrations du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël sans se rendre dans les Territoires palestiniens où cette date était commémorée comme la «Catastrophe». Le président George W. Bush quittait, ce matin, l'Arabie saoudite pour l'Egypte où il devait passer, aujourd'hui, plus d'une heure et demie en entretiens et en dîner avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Demain matin, il rencontrera le Premier ministre palestinien Salam Fayad. Les discussions tourneraient autour de l'application de la feuille de route d'Annapolis (novembre 2007) prévoyant la création d'un Etat palestinien avant la fin de cette année. Première halte de sa tournée, en Israël, M. Bush s'est entretenu jeudi dernier avec les acteurs principaux des négociations en vue d'un accord de paix avant la fin 2008. Le scepticisme quant aux chances d'un tel accord ne fait que se renforcer à mesure qu'approche l'échéance. M. Bush a conforté les pessimistes en participant aux célébrations du 60e anniversaire de l'Etat d'Israël sans se rendre dans les Territoires palestiniens où cette date était commémorée comme la «Catastrophe». Dans un discours devant le Parlement israélien, il n'a évoqué l'existence d'un Etat palestinien qu'à un horizon très lointain, alors que les négociations piétinent. La Maison-Blanche a fait valoir que, passé le temps des célébrations du 60e anniversaire d'Israël, il aurait tout loisir de parler aux dirigeants palestiniens à Charm el-Cheikh, quand ils participeraient comme lui et d'autres leaders régionaux à un forum économique pour le Proche-Orient. Cette difficile entreprise de paix faisait aussi partie des sujets abordés, hier, avec le roi Abdallah. Elle risque d'occuper encore les entretiens, aujourd'hui, avec le président égyptien Hosni Moubarak ou encore le face-à-face, demain, avec le roi Abdallah II de Jordanie. Le discours du président américain devant le Parlement israélien a suscité des réactions. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, a, en fait, accusé, hier, Israël de pratiquer une politique de «châtiment collectif» contre les Palestiniens. Alors que M.Bush se trouvait, vendredi, en Arabie saoudite, le ministre a dit approuver l'effort de paix mené entre Israéliens et Palestiniens sous les auspices du président américain. L'Arabie saoudite a suivi «avec intérêt» le discours prononcé par M. Bush devant le Parlement israélien et a conscience des liens «particuliers» entre les Etats-Unis et Israël, a dit le ministre saoudien. M. Bush a exalté jeudi l'histoire d'Israël et ses relations avec les Etats-Unis. Il a décrit à quoi ressemblerait la région avec un Etat israélien et un Etat palestinien vivant côte à côte, mais dans 60 ans !