Le président algérien, Abdelaziz Boutefklika, a exclu vendredi à Paris une médiation de la France pour favoriser la tenue du sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA) prévu les 23 et 24 décembre à Alger, mais menacé par une absence du Maroc. Le sommet est «un problème qui se règle entre les Maghrébins», a-t-il déclaré aux journalistes à l'issue d'un déjeuner en tête à tête avec le président français Jacques Chirac à l'Elysée. La participation du roi Mohammed VI du Maroc au sommet de l'UMA (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et Libye) paraît très incertaine, selon la presse marocaine qui estime que des progrès dans le règlement du conflit du Sahara occidental était un préalable à une relance de l'intégration maghrébine. Ce conflit oppose depuis 1975 le Maroc, qui a annexé l'ancienne colonie espagnole, à l'Algérie, principal soutien du Front Polisario, un mouvement indépendantiste armé. Le président algérien a laissé planer le doute sur la tenue du sommet en cas de forfait marocain. «Nous préparons le sommet du Maghreb arabe qui se tiendra avec les gens qui viendront», a-t-il dit. Mais interrogé sur la tenue du sommet, il a ajouté que «cela dépendra des membres de l'UMA, ils se réunissent quand ils veulent». Le président algérien a minimisé les conséquences sur les relations franco-algériennes des divergences entre les deux pays sur le Sahara occidental, Paris ayant pris fait et cause pour Rabat.