Devant la cherté de la vie et l'érosion du pouvoir d'achat, la contribution de l'ensemble des membres de la famille devient indispensable. Certains employés nous ont affirmé que même les femmes au foyer apportent leur pierre à l'édifice, en faisant de la couture ou en préparant des gâteaux. «Le temps ne laisse pas l'opportunité à la femme de se contenter du ménage et de l'éducation des enfants, elle doit participer au budget de la famille. Moi, avec mon maigre salaire et les multiples dépenses ; nourriture, scolarisation des enfants, loyer…, je ne peux plus faire face à tous les besoins tout seul», témoigne Amrane, enseignant dans une école primaire à Chéraga. Notre interlocuteur n'est certainement pas le seul. Et les enfants aussi se mettent de la partie en vendant des gâteaux et du pain traditionnel notamment les week-ends et pendant les vacances scolaires. Ce n'est pas par amour du travail que ces bambins sacrifient leurs jours de repos, mais c'est par besoin et vu la difficulté de la vie.