Résumé de la 143e partie n Alors qu'Alvirah est en train d'éplucher les documents en sa possession, elle tombe sur une photo où l'on aperçoit Elyse et Barra Snow sur un terrain de golf avec un trophée remis par Hayward… Le sourire de Cotter ce jour-là, debout entre les deux femmes, paraissait parfaitement naturel. Elyse levait la tête vers lui, souriant elle aussi. Amour/haine, pensa Alvirah. Sûrement ce qu'Elyse éprouvait pour son ex. Elle lut la légende et leva les sourcils. Oh là là ! pensait-elle. Décrochant le téléphone, elle appela CharIey au GIobe, le remercia de l'envoi des documents, et lui demanda s'il pouvait lui faxer d'autres informations : «Je sais qu'il est huit heures à New York, mais si quelqu'un pouvait trouver ces renseignements le plus vite possible, je demanderais à Min la clé de son bureau afin de les récupérer dès ce soir. Merci beaucoup.» Elle consacra l'heure suivante à repasser l'enregistrement des conversations à la table du dîner la veille, au bungalow de Nadine et au déjeuner. Elle prenait des notes au fur et à mesure. Willy rentra épuisé vers six heures. «Nous avons nagé et fait des exercices sur ces maudites machines. Bobby sait parfaitement s'en servir. Puis nous avons pris un verre de jus d'orange et nous avons discuté. C'est un gentil garçon, chérie, et il sait que sa mère est dans cette situation par sa faute. Crois-moi, si on arrive à découvrir le véritable meurtrier et que Nadine s'en sort, Bobby Crandell n'osera même plus acheter un billet de loterie à l'avenir.» Il remarqua alors les piles de coupures sur la table. «Tu en as tiré quelque chose ? — Pas vraiment, mais je n'en suis pas encore sûre. De toute manière, le dîner devrait être intéressant.» Au grand soulagement d'Alvirah, toute la table était présente. Elle avait craint qu'Elyse ne se fasse servir à dîner dans son bungalow. Mais la première Mme Hayward était bel et bien là, toujours aussi peu aimable, d'une élégance parfaite dans un long fourreau bleu marine. Barra Snow portait un tailleur-pantalon de soie blanche qui mettait en valeur sa beauté blonde. Elle n'est pourtant pas aussi ravissante qu'elle le paraît sur les photos publicitaires, pensa Alvirah – de petites rides naissaient autour des yeux et de la bouche du mannequin. La discussion semblait concentrée sur l'arrestation de Nadine. «J'espère qu'elle se rend compte que si elle est déclarée coupable, elle ne touchera pas un cent de l'argent de Cotter, dit Elyse, une note de satisfaction dans la voix. — Comme vous l'avez dit, on doit suivre le neuvième commandement, lui lança Alvirah. D'ailleurs, si vous vous étiez réconciliée avec M. Hayward il y a quatre ans... Je crois que vous étiez coutumiers du fait, n'est-ce pas ? Vous n'en finissiez pas de vous disputer et de vous réconcilier, non ? Dans ce cas c'est vous qui seriez sa veuve. Mais il s'est tourné vers Nadine. Je vous plains vous aussi. Il est regrettable de perdre un mari, mais ce n'est pas si désagréable d'être une veuve fortunée. (à suivre...)