Lors d'une intervention radiophonique, sur les ondes de la Chaîne III, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, a indiqué, tout en reconnaissant que l'éthique a été sérieusement bafouée en cette fin de saison, que toutes les affaires de corruption ou de tentative de corruption se trouvent en ce moment entre les mains de la justice. Que ce soit le dossier du match CSC-MOC, ou celui d'OMR-MCO ou de MOB-MSPB pour ne citer que ceux-là, les instructions judiciaires suivent leur cours et la FAF attend avec attention le verdict final. Le président de la FAF a promis que des sanctions seront prises contre les contrevenants, même après la fin de la saison, tout en écartant cependant toute éventualité de changement dans les résultats des matchs. Ce qui veut dire que les scores des rencontres resteront homologués et qu'aucune sanction sportive ne risque d'inquiéter les coupables. La raison avancée par le premier responsable du football est le vide juridique qui existe dans la réglementation et qui empêche les dirigeants d'aller loin dans leur lutte contre ce fléau terrible qu'est la corruption. Dommage, car sous d'autres cieux, et plus précisément au Portugal tout récemment, la commission de la Ligue a mis un point final à l'affaire des «Sifflets dorés» avec la rétrogradation de Boavista Porto en Deuxième Division et la sanction de six points retirés au champion sortant le FC Porto. Les deux clubs de Porto sont ainsi les plus pénalisés dans cette affaire de corruption. Le Boavista est condamné pour son influence sur les arbitres de trois rencontres disputées, tenez-vous bien, en 2003/2004, avec une amende de 180 000 euros et la suspension de son président Joao Loureiro pour quatre ans plus une amende de 25 000 euros. Le FC Porto, lui, a été condamné pour tentative de corruption lors d'un match de championnat de la même saison et il devra payer 150 000 euros avec défalcation de six points dans le championnat de cette saison ! Idem pour son président Pinto da Costa, suspendu deux ans, sans oublier le club de l'Uniao Leira, déjà relégué, et assorti d'une amende de 40 000 euros. Alors verra-t-on un jour ce genre de sanction dans notre football ? Le rêve est permis.