Le football algérien est vraiment tombé de très haut au vu de toutes les mascarades connues dernièrement. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) M.Hamid Hadddadj, s'est vraiment illustré par ses déclarations fulgurantes à travers les ondes de la Radio algérienne (Chaîne 3) en abordant les dossiers choquants des matchs OM Ruisseau -MC Oran et MO Béjaïa- MSP Batna. A entendre les affirmations du premier responsable de la FAF, il semblerait que certaines décisions importantes seront prises prochainement sans toutefois, donner d'autres précisions. «C'est la réunion du prochain bureau fédéral qui décidera du verdict de ces deux affaires douteuses», a indiqué M.Haddadj. Celui-ci a également profité de l'occasion pour revenir sur la mascarade du match USM Alger - CA Bordj Bou Arréridj (0-2) où la formation du président Saïd s'est présentée avec 14 joueurs juniors. «Il n'y a aucun point du règlement qui peut sanctionner l'USMA, mais ce qui s'est passé face au CABBA est vraiment inadmissible du fait que l'éthique sportive a tout simplement été bafouée lors de cette rencontre», a-t-il souligné. Jusque-là, tout va bien du fait que le président de la FAF a publiquement reconnu que certains clubs ont failli et c'est le moment d'intervenir pour mettre le holà quoique... Mais cela ne va absolument rien changer au niveau de notre football où les matchs se gagnent déjà dans les coulisses dans les différents championnats et notamment, en D1 et D2. Ouvrons ici la parenthèse pour dénoncer toutes les mascarades qui se répètent lors de chaque journée du championnat national de D2 avec ces matchs qui se vendent comme des petits pains. Des équipes réputées d'être intraitables à domicile à l'instar de l'USM Sétif, le MO Béjaïa, l'US Biskra, l'OM Arzew, le SA Mohammadia, l'ASM Oran et autres, qui terminent la saison avec des défaites flagrantes et douteuses. Le comble, est que toutes les instances gérantes du football algérien sont au courant de toutes ces manigances. Malheureusement, les responsables de ces instances, se cachent toujours derrière cette fameuse phase mascotte «donnez-nous des preuves...!» Si on se souvient bien, l'ex-manager de l'OM Ruisseau, M.Abdennour Souilah, avait donné toutes les preuves tangibles pour incriminer le président du MC Oran, M.Youcef Djabbari pour tentative de corruption (enregistrements téléphoniques, cassette vidéo et autres). Idem pour le gardien du MO Béjaïa, Bendoukha, qui a même permis aux services de la Sûreté nationale d'interpeller les deux corrupteurs qui parlaient au nom du MSP Batna qui s'apprêtait à affronter la formation béjaouie trois jours après. Presque deux mois après ces deux affaires flagrantes, c'est vraiment du R.A.S (rien à signaler), hormis les paroles de routine qu'on entendait au lendemain de chaque affaire scabreuse à l'instar de: «on va ouvrir une enquête» ou «on attend des preuves» ou bien «l'affaire est en cours». Des paroles en l'air que les passionnés du football algérien ne veulent plus ni entendre ni en entendre parler. Les gens veulent du concret pour mettre un terme au fléau de la corruption qui s'est déjà infiltré dans notre football. Et pour revenir aux récentes déclarations de M.Hamid Haddadj, il est certain qu'aucune décision radicale ne sera prise à l'encontre des clubs et des personnes fautives et les prochains jours vont nous le confirmer noir sur blanc.