Chant n Un concert dédié à l'opéra arabe a été donné hier mercredi à l'auditorium de la Radio nationale par l'orchestre symphonique national. Placé sous la direction du maestro égyptien Nayer Nagui, l'orchestre a exécuté dans une ambiance qui a charmé le public des airs de grands compositeurs universels, comme Mozart et Verdi, interprétés en arabe classique par les artistes égyptiens Amira Selim (soprano), Gala El-Hadidi (mezzo-soprano) et Georges Wanis (ténor) qui ont réussi à créer un climat de gaieté et d'enchantement parmi l'assistance. Les vibrations émanant des cordes vocales de ces chanteurs d'opéra ont emporté le public dans un monde uni, sans frontières ni différences, car le langage utilisé est universel et compris par tout un chacun. La soirée s'est ouverte par L'Enlèvement au Sérail de Mozart par deux airs de l'opéra Noces de Figaro chantés en arabe classique, suivi de Fantaisie sur un air andalou de Salim Dada (Algérie) avec un solo de flûte exécuté avec brio par l'artiste Djamel Ghazi. Un concerto de luth, intitulé Intizar (attente), composé par l'artiste Mohamed Saâd Bacha (Egypte) et interprété par Hisham Issam a marqué le concert, notamment avec les sons doux et mélancoliques qui provenaient des cordes de cet instrument authentique et ancestral. Un duo ténor-soprano a clôturé la première partie de la soirée par une chanson intitulée Nazra Wahida Toussîdouni (Un seul regard me ravit) d'Aboubakr Kheirat. La soirée s'est poursuivie par un programme consacré à la musique classique universelle et à l'opéra en langue originale, animée par les mêmes artistes qui ont interprété, entre autres, des extraits de Rigoletto de Verdi, Carmen de Bizet et de La flûte enchantée de Mozart. «J'ai choisi ce programme de cette manière pour prouver que la fusion entre musique arabe et musique classique universelle peut se faire normalement et démontrer ainsi l'aspect universel qui caractérise la musique arabe traditionnelle», a indiqué auparavant le maestro Nayer Nagui dans un entretien à l'APS. «Ces deux genres musicaux se marient parfaitement mais, pour réussir cette fusion, un compositeur ou un chef d'orchestre doit être doté d'une connaissance profonde et minutieuse de ces musiques», a-t-il ajouté. Il a ensuite estimé que l'opéra arabe représente également un moyen pour faire connaître la musique classique universelle dans le monde arabe et l'introduire dans le domaine musical des pays arabes. Le même concert sera donné durant la soirée de ce jeudi au Théâtre régional de Constantine.