Le secrétaire général du MDS, Hachemi Chérif, a émis jeudi de sérieux doutes sur l?utilité de la prochaine élection présidentielle, car elle va, selon lui, à l?encontre des impératifs de modernité de la société algérienne. Le MDS, qui a organisé les quatrièmes journées citoyennes à la Maison du Peuple, pense que la planche de salut pour l?Algérie viendrait d?un sursaut de la société civile et des démocrates qui mettraient fin à la dilapidation des richesses et impulseraient le renouvellement de la classe politique. Hachemi Chérif a également eu des mots très durs à l?encontre de la mouvance islamiste, qui menace, selon lui, la stabilité de la République tout comme le «système rentier». Pour sortir de cette crise, il n?y a rien de mieux, selon le secrétaire général du parti, qu?une période de transition accompagnée d?une nouvelle Constitution. Il justifiera sa proposition en disant que les élections prochaines sont porteuses «de danger pour la nation, car elles ne prennent aucunement en considération les aspirations du Peuple». «Ces élections manquent cruellement de sincérité comme le prouve l?utilisation des moyens de l?Etat pour la quête d?un second mandat pour le président actuel», poursuit l?orateur, qui s?exprimait devant quelques militants et sympathisants. Les quatrièmes journées citoyennes étaient placées sous le signe d?un hommage à Mohamed Sellami, fondateur des patriotes de la Mitidja, avant d?être assassiné en 1995.