Base n Les actes et les recommandations du séminaire international sur le patrimoine bâti, dont l'ouverture des travaux est prévue pour aujourd'hui, serviront de référence pour la réhabilitation de la vieille ville en particulier, et du tissu urbain en général. Selon Mme Badiaâ Sahraoui, l'animatrice principale de ce séminaire, le lancement effectif de ce chantier «rencontre actuellement des problèmes liés au manque de formation de tous les acteurs devant intervenir dans les différentes étapes de sa réalisation», a indiqué cette architecte, partie prenante dans le projet de réhabilitation de la vieille ville de Constantine, lors d'un point de presse animé hier après-midi au siège de la wilaya. «Nous avons tous besoin d'être formés», a-t-elle déclaré, faisant référence au séminaire international auquel participeront, durant trois jours, des conférenciers de 10 nationalités, précisant, à ce propos, que «même l'établissement d'un cahier des charges, document indispensable à l'entreprise de réhabilitation, pose un problème de compétence et d'expérience». Soulignant la nécessité d'assurer une formation pour «l'ensemble des acteurs à tous les niveaux de la chaîne de réhabilitation», Mme Sahraoui a noté que ce document n'a jamais été établi jusqu'à présent «parce qu'on ne sait pas le faire», avant de relever que le jumelage de Constantine avec la ville française de Grenoble «aurait dû être mis à profit pour une formation dans ce domaine». «L'inexpérience ne peut être comblée que par une formation continue et sur le tas» qui doit concerner, non seulement des artisans et des corps de métiers spécialisés, mais également des architectes ainsi que les responsables chargés de la maîtrise d'œuvre et d'ouvrage, a-t-elle dit, soulignant qu'une «importance particulière» est accordée à l'atelier «chantier école» qui va permettre de faire connaître, lors du séminaire, les expériences des pays représentés. Les informations qui seront recueillies au cours de cet atelier seront d'un précieux apport pour étayer le «chantier école» qui est actuellement à «l'état embryonnaire», selon cette universitaire qui a tenu à souligner la volonté des pouvoirs publics de «réussir» la réhabilitation de la vieille ville dès son engagement sur le terrain afin de «gagner l'adhésion de la population au projet». Sur l'utilité du «Master plan», élaboré par l'université italienne Roma III (une première étude destinée à la réhabilitation de la vieille ville de Constantine), Mme Sahraoui a noté que la «nouveauté apportée par cette étude par rapport à toutes les précédentes réside dans le fait qu'elle a dégagé une méthodologie d'intervention pouvant être adaptée à la réhabilitation du vieux bâti partout ailleurs en Algérie».