Résumé de la 151e partie n Alvirah garde son sang-froid malgré la menace de mort de Barra. Elle a réussi à enclencher l'enregistreur pour obtenir des aveux… Je parie que vous deviez lui remettre les bijoux. Est-ce que je me trompe ? — Non, vous avez raison.» La fureur et la frustration déformaient la voix de Barra Snow. Quelques instants plus tard, le bois s'éclaircit brusquement et elles débouchèrent dans une zone marécageuse. Alvirah sentit la vase céder sous ses pas. Devant elle s'étendait un étang rempli d'une eau visqueuse et de végétation. Nous approchons du terrain du Pebble Beach Club, pensa-t-elle. Qu'est-ce qu'elle a concocté ? «Je parie qu'il vous avait donné la combinaison du coffre-fort de Nadine, et qu'il avait l'intention de toucher l'argent de l'assurance pour payer Elyse, continua-t-elle. — Bien vu sur tous les points, dit Barra. Vous pouvez vous arrêter maintenant.» Alvirah se retourna. «La question demeure : pourquoi l'avoir tué ? Parce que Elyse disait qu'il était d'une avarice maladive, que Nadine savait qu'elle resterait sans le sou si jamais elle divorçait ? Peut-être avez-vous pensé être mieux lotie avec ça ?» Elle désigna le sac de bijoux que portait Barra. «Bien vu à nouveau, Alvirah.» Cette fois Barra Snow pointa le pistolet vers le cœur d'Alvirah. «Et quand je leur dirai que je vous ai vue passer en courant devant mon bungalow à la poursuite d'un homme qui ressemblait à un des caddys du Pebble Beach Club, ils chercheront l'assassin là-bas, pas à l'institut. Et je serai rentrée à Cypress Point à temps pour mon massage facial. «Et quand ils vous trouveront – s'ils vous trouvent, car cet étang est profond et la vase vous aspire comme des sables mouvants – je serai loin, très loin d'ici. «Maintenant, prenez ces faux bijoux dans vos petites mains moites. Je veux me débarrasser d'eux et de vous en même temps.» Alvirah obéit et Barra fit un pas en arrière, pointant une dernière fois le pistolet vers le cœur d'Alvirah. Tout en s'élançant vers le bungalow de Barra, Scott ordonna à deux voitures de police de bloquer les accès du bois, et à ses adjoints de partir sur-le-champ à la recherche d'Alvirah et de Barra. «Elles ont pu partir dans n'importe quelle direction, lança-t-il. Attendez, nous allons nous séparer jusqu'à l'arrivée des renforts. Min, je veux que vous restiez en dehors de tout ça, ainsi que le baron et Willy.» Sans tenir compte de l'ordre qui venait de lui être intimé, Willy plongea dans les buissons en appelant Alvirah. Cette femme est une meurtrière, se disait-il, et elle est aux abois. Si elle s'aperçoit qu'Alvirah la suit, il vaut mieux qu'elle sache qu'il y a d'autres personnes à proximité, et qu'elle ne pourra pas s'en tirer avec un nouveau meurtre. Il se rendit compte que le shérif et son adjoint étaient partis dans une direction différente de celle où ses pas le guidaient. Je ferais peut-être mieux de me diriger vers la mer, pensa-t-il, doutant soudain de son instinct. Barra Snow tenterait peut-être d'entraîner Alvirah vers la plage. (à suivre...)