Concertation n le sommet devrait adopter une position commune concernant l'adhésion des pays arabes de la rive sud de la Méditerranée au projet de l'UPM. Les six pays participants tenteront d'aplanir leurs divergences sur la présence d'Israël au sein de l'UPM. Les dirigeants des pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et de la Syrie se réunissent, aujourd'hui, à Tripoli pour discuter du projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu, ce matin, à Tripoli à l'invitation du leader libyen, le colonel Maâmar El-Gueddafi, pour prendre part à ce minisommet. Le président syrien Bachar al-Assad doit se joindre à ses pairs du Maghreb pour décider de leur adhésion au projet lancé par le président français Nicolas Sarkozy et dont la proclamation est prévue le 13 juillet à Paris. Le sommet doit s'ouvrir à la mi-journée, en l'absence du président égyptien, dans un grand hôtel du centre de la capitale libyenne ornée à l'occasion des drapeaux des pays participants. Selon un diplomate arabe à Tripoli, le sommet qui doit se tenir à huis clos, devrait adopter une position commune concernant l'adhésion des pays arabes de la rive sud de la Méditerranée au projet de l'UPM. «Il s'agit d'un sommet de concertation et il est peu probable que ses résultats soient annoncés», a-t-il indiqué. Les six pays participants tenteront notamment d'aplanir leurs divergences sur la présence d'Israël au sommet constitutif de l'UPM du 13 juillet à Paris. Lors d'un Forum des pays de la Méditerranée (Formed), vendredi dernier, à Alger, les pays arabes avaient demandé des «éclaircissements» sur les conséquences de l'entrée d'Israël dans l'UPM, un projet de partenariat entre les rives nord et sud de la Méditerranée. Le même jour, le président Sarkozy a affirmé que la présence d'Israël ne posait «pas de problème» à des pays arabes comme l'Egypte, la Tunisie et le Maroc. Sauf que cette présence peut poser des problèmes à d'autres pays de la région. Autre sujet à discuter : la répartition des rôles dans l'UPM. Des informations de presse ont fait état que la coprésidence de l'Union reviendrait à l'Egypte, le siège du secrétariat serait installé en Tunisie et le secrétariat général confié à un Marocain. Paris a démenti ces informations qualifiées de «rumeurs». Reste à savoir donc quelle réponse donneront les dirigeants des six pays à l'invitation de Paris. Le projet de M. Sarkozy ne cesse ainsi de prendre des tournures au fil des jours. Au sommet européen de mars, la France avait dû accepter que son projet se contente essentiellement de redynamiser un processus de Barcelone amorphe. Et qu'il soit rebaptisé «Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée», pour refléter cette rentrée dans le rang. Le concept initial du président français faisait participer uniquement, côté européen, les pays riverains de la Méditerranée. Mais devant l'opposition de l'Allemagne, il avait déjà dû revoir sa copie début 2008. Outre les Palestiniens, neuf pays arabes sont concernés par l'UPM (l'Egypte, la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Syrie, la Jordanie et le Liban).