L'eau figure dans toutes les religions et dans toutes les mythologies comme un symbole de vie et de régénérescence. C'est aussi une source de destruction, car comme le feu, elle peut, quand elle n'est pas contrôlée, tout détruire sur son passage. Elle est même plus puissante que le feu, puisqu'elle arrive à l'éteindre. L'eau, source de vie, est du domaine de tous les possibles : elle est fluide et informelle et épouse tous les contenants qu'on lui donne. On peut s'y plonger, voire s'immerger, sans peur de se dissoudre, sauf par une mort symbolique. L'eau est également une source d'énergie dans laquelle on se plonge pour puiser des forces nouvelles. Tous ces symboles s'expliquent par le fait que l'eau soit un symbole universel, qu'elle compose une grande partie de la planète et se retrouve même dans le désert que l'on définit surtout par son aridité, mais qui contient des nappes phréatiques, des cours d'eau et de la sève présente dans les plantes. L'eau représente, également, jusqu'à 70% du corps humain, sans oublier le fœtus qui baigne dans le liquide amniotique. Dans les plus anciens textes indiens, le Rig Véda, composé au IIe millénaire avant Jésus-Christ, on trouve cet hymne à l'eau : « Vous, les Eaux qui réconfortez, apportez-nous la force, la grandeur, la joie, la vision ! Souveraines des merveilles, régentes des peuples, les Eaux ! Vous les Eaux, emportez ceci, ce péché quel qu'il soit, que j'ai commis, ce tort que j'ai fait à qui que ce soit, ce serment mensonger que j'ai prêté… »