Résumé de la 8e partie n Dans le carnet où il consigne ses dépenses, Landru notera deux départs à Vernouillet, mais un seul retour. Nouvelle annonce. Cette fois-ci, c'est une Mme Guillin, prénommée Marie-Angélique, qui est choisie. Elle a la cinquantaine, elle est grosse et n'a aucun charme. Mais elle a un atout majeur : elle a annoncé, dans sa lettre en réponse à Landru, qu'elle vient d'acquérir un héritage de vingt mille francs, une fortune à l'époque. Elle travaillait comme gouvernante, mais maintenant qu'elle est riche, elle veut penser à elle. Landru fait semblant de ne pas s'intéresser à l'argent. — Je veux une compagne qui me comprenne et qui m'aime, dit-il. Le cœur de Marie-Angélique bat la chamade. — Vous croyez que je pourrais répondre à votre demande ? Il la regarde et sourit. — Oui, chère Marie-Angélique ! Elle bat des mains. — Comme je suis contente ! — Si tu es d'accord, nous nous marierons bientôt ! — Je suis d'accord ! — Alors, prépare-toi à m'accompagner à Vernouillet ! — Nous n'allons pas résider à Paris ? — Non, non, Paris est devenue une ville bruyante… Et puis, il y a la guerre… — Oui, tu as raison. Mais Landru lui pose une condition. — Ne parle pas de ce voyage ! — Et pourquoi ? demande l'ancienne gouvernante. — Parce que je veux que tout se passe dans l'intimité. Je ne veux pas qu'on vienne nous déranger chez nous, dans notre notre nid d'amour ! Le mot plaît à la femme. — C'est charmant… Ils se préparent donc pour leur nouvelle vie. Marie-Angélique Guillin emporte tous ses objets de valeur. — Plus question de revenir à Paris, au moins jusqu'à la fin de la guerre ! Tu es d'accord avec moi ? — Tout à fait ! Sur son carnet des dépenses, Landru note : deux allers pour Vernouillet, un seul retour. C'est l'émerveillement pour la pauvre femme. Elle qui n'a eu que des déceptions dans la vie, elle se sent, pour une fois, considérée. Surtout que son futur époux se montre plein de sollicitude pour elle. — Ici, tu seras comme une reine ! Elle a les larmes aux yeux. Mais si elle avait su qu'elle finirait dans la cuisinière, elle ne serait pas restée une heure de plus dans cette maison maudite. (à suivre...)