Des sommes colossales ont été englouties dans une opération qui devait permettre aux entreprises de décoller et de faire face aux défis de l'économie de marché : opération qui a, selon le ministre Temmar, échoué. C'est ce qu'a révélé ce matin le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement sur les ondes de la Chaîne III. Hamid Temmar a souligné que cette conséquence n'a aucun rapport avec la nature ou l'importance de l'aide européenne dont il dit qu'elle est, au contraire, «bien organisée et ciblée», sans donner plus de précisions sur le nombre des entreprises qui ont échoué. Pour M. Temmar, le problème consiste dans la méthode approchée qui n'a pas donné et qui ne donnera pas de meilleurs résultats. «Autrement dit, le problème fondamental c'est que nous devons avoir un programme national du gouvernement en matière de mise à niveau et à ce moment-là, l'aide européenne et celle de la Banque mondiale rentreront dans notre stratégie», a expliqué l'intervenant. Plus explicite, M.Temmar a souligné «qu'une fois le gouvernement, sachant ce qu'il veut et ayant organisé ses politiques, pourrait recevoir toutes les aides qui peuvent venir». Sur ce thème, M. Temmar a expliqué que son ministère travaille «sérieusement» depuis 6 mois. Temmar a, par ailleurs, reconnu que le vrai programme de privatisation n'a commencé qu'en 2005. «Avant cette date, le processus de privatisation a été (très, très) faible», ajoutant que l'année 2007 a connu un ralentissement considérable. M. Temmar a informé que son département a procédé à un système de suivi de privatisation. «Nous allons bientôt proposer au gouvernement une liste des entreprises publiques qui doivent partir.» M. Temmar a expliqué que son ministère a fait du développement des ressources humaines, une priorité. Dans cette perspective, une série d'établissements de formation en matière de management commencera en septembre pour tous les cadres du ministère et les cadres des sociétés sous la tutelle du ministère. «Mais, tous ces efforts ne seront pas réalisés sans l'aide des experts et des consultants», a-t-il souligné. Pour Temmar, il y a deux mises à niveau, celle des entreprises publiques qui est le partenariat et celle du secteur privé qui est la productivité. Concernant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, le ministre de l'Industrie a souligné que c'est une «nécessité» et qu'on ne doit pas du tout perdre plus de temps. M. Temmar et à la question sur les risques que présenterait une telle adhésion aux industriels locaux, a répondu «que la seule protection c'est justement la mise à niveau des entreprises qui donne la capacité de résister à l'importation».