Climat n Des débrayages étaient prévus ce mardi pour dénoncer les réformes du président Sarkozy sur la semaine de travail de 35 heures et sur les retraites. Les deux premiers syndicats du pays, la CGT, la CFDT, rejoints par les syndicats Sud et la FSU, premier syndicat de l'éducation, ont déposé des préavis de grève pour permettre aux salariés d'aller défiler. L'activité du pays devrait être très touchée par ce nouveau mouvement social. En début de matinée, des perturbations touchaient déjà les transports dans plusieurs villes de province. Accusant le gouvernement d'avoir menti aux syndicats sur les 35 heures de travail par semaine et de vouloir allonger le temps de travail de façon déguisée, la CGT et la CFDT ont affirmé attendre plus de monde que le 22 mai, dernier, lorsque entre 300 000 et 700 000 personnes avaient défilé. Les manifestations devaient se dérouler plus tard dans la journée. Le numéro un de l'opposition socialiste François Hollande a estimé que cette journée d'action était «une des journées les plus importantes du quinquennat de Nicolas Sarkozy et marquaient la fin d'un pacte social». «C'est la première fois sans doute que la politique humilie à ce point les partenaires sociaux», a-t-il estimé. Mais deux autres syndicats ont refusé de participer au mouvement dans un contexte de division qui profite à Sarkozy. Ces dernières semaines, plusieurs journées d'action, suivies notamment par les fonctionnaires et les enseignants, n'ont pas fait reculer le gouvernement sur ses projets de réforme des retraites et de réduction des effectifs de la fonction publique. Par ailleurs, des agents des ports autonomes de Nantes / Saint-Nazaire à l'ouest du pays et de Marseille au sud, le plus grand du pays, ont bloqué ce mardi matin les accès de plusieurs terminaux. A Marseille, soixante navires avaient été bloqués, hier, lundi. Les dockers et les agents protestent contre un projet de privatisation des ports. Toujours dans la journée d'hier, des routiers, taxis et ambulanciers ont manifesté dans toute la France contre la flambée des prix du carburant, ralentissant les accès à plusieurs grandes villes. A Paris, des centaines d'ambulanciers privés arrivés en cortège ont manifesté devant le ministère de la Santé, réclamant des exonérations sociales et fiscales pour compenser la hausse des prix du carburant. Les trois principales organisations du transport routier ont appelé à une série d'opérations dans toute la France pour protester contre le prix du gazole et le montant des taxes parmi les plus élevées d'Europe. Sarkozy : «Une attaque terroriste chimique immédiate» l La France et son armée doivent s'adapter à de nouvelles menaces, la plus immédiate étant «celle d'une attaque terroriste» avec des moyens «chimiques et biologiques», a assuré ce mardi le président Nicolas Sarkozy en présentant la nouvelle stratégie de défense du pays. «Nous ne pouvons exclure la réapparition d'une menace majeure, de quelque nature qu'elle soit, qui mettrait en péril la survie même de la nation», a déclaré M. Sarkozy. «Mais aujourd'hui, la menace immédiate est celle d'une attaque terroriste», a-t-il ajouté. «Grâce à l'efficacité de l'ensemble de nos forces de sécurité, la France n'a pas été atteinte au cours de ces dernières années» par des attaques terroristes, a-t-il relevé. Mais il a estimé que «la menace est là, réelle, et nous savons qu'elle peut prendre demain une forme nouvelle, encore plus grave, avec des moyens radiologiques, chimiques et biologiques».