Contact n Damas et Tel-Aviv ont achevé une deuxième série de discussions indirectes sous les auspices de la Turquie qualifiées de positives par des responsables turcs. Deux nouvelles réunions auront lieu en juillet, prochain, a indiqué ce mardi matin le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan. «La chose la plus importante, c'est que nous avons fixé les dates des deux prochaines réunions, au mois de juillet, et les deux parties en présence ont quitté ces négociations extrêmement satisfaites de leur tournure», a-t-il déclaré après une réunion avec des responsables européens. «Nous avons abordé des détails assez compliqués», a-t-il ajouté, sans préciser de quoi il parlait. Il a souligné, néanmoins, que ces discussions étaient «difficiles à gérer, même si elles sont moins compliquées que les négociations israélo-palestiniennes». «Pour leurs opinions publiques respectives, les sujets en cours sont délicats et doivent être abordés avec le soin nécessaire», a expliqué Babacan. La reprise du dialogue indirect entre la Syrie et Israël, après un gel de huit ans, avait été annoncée simultanément le 21 mai dernier par Israël, la Syrie et la Turquie. «Les discussions se sont tenues dans une atmosphère positive et constructive. Les deux parties ont réitéré leur engagement à faire des progrès dans ces discussions et à se retrouver régulièrement», a affirmé un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat. Il a indiqué que les négociateurs avaient fixé des dates et doivent se retrouver à deux reprises dans les semaines à venir. Il n'a pas exclu qu'Ehud Olmert rencontre le président syrien Bachar al-Assad dans le cadre du sommet de l'Union pour la Méditerranée prévue le 13 juillet prochain à Paris sous l'égide du président français. Le président israélien Shimon Peres a appelé dimanche dernier publiquement la Syrie à engager des négociations directes avec Israël en prenant exemple sur l'ancien président égyptien Anouar al-Sadate qui avait effectué en novembre 1977 une visite historique en Israël. Ehud Olmert a, quant à lui, averti que «la route pour parvenir à un accord reste longue». «La poursuite des négociations avec la Syrie s'impose, mais cela ne veut pas dire qu'Israël est prêt à renoncer à tout», a souligné le chef du gouvernement en allusion au plateau du Golan, conquis en juin 1967 et annexé en 1981, dont la Syrie réclame la restitution intégrale en échange d'un accord de paix.