A quand la réhabilitation des stations ? Il y a quelques années, la wilaya d?Alger comptait de nombreuses stations de taxis. Pratiquement, à chaque coin de rue, on pouvait en trouver une. Selon des sources sûres, leur nombre était de 191. Aujourd?hui, il n?en reste pas grand-chose : une dizaine au maximum, prise d?assaut chaque jour et à toute heure par les usagers. La station de la Place Audin en est la parfaite illustration. D?interminables queues s?y forment toujours, et pour prendre un taxi, il faut attendre au moins un quart d?heure. Le problème ne se serait pas posé s?il y avait d?autres stations de taxis alentour. Tout est question d?organisation. Selon M. Boukerrou Aziouez, l?Union nationale des chauffeurs de taxi (Unact), dont il est premier vice-président, a demandé à plusieurs reprises aux autorités concernées de réhabiliter ces stations de taxis En vain. Les collectifs non concernés par l?augmentation Les taxis collectifs ne sont pas concernés par la nouvelle augmentation des prix entrée en vigueur depuis le 1er juillet. La tarification restera inchangée, c?est-à-dire 20 dinars la place. D?aucuns se demandent pourquoi les prix des taxis compteurs ont augmenté, mais pas ceux des taxis collectifs. Un membre de l?Unact répond à cette question en notant que les taxis compteurs sont interdits de jumelage, ce qui n?est pas le cas des taxis collectifs. Les chauffeurs de taxi interwilayas C?est à la gare d?Alger au square Port-Saïd que les chauffeurs de taxi interwilayas se retrouvent depuis de longues années. Les affaires ne sont malheureusement plus ce qu?elles étaient. Leur bénéfice, jadis florissant, a chuté d?un cran depuis quelque temps, les voyageurs préférant les trains, les avions ou les cars qui leur offrent plus de commodités. Zerouk B., un chauffeur de taxi assurant la ligne Alger-Annaba, se préoccupe de son avenir : «Sincèrement, je ne comprends rien à ce qui se passe ; les clients préfèrent utiliser d?autres moyens de transport et ce, pour diverses raisons dont la sécurité et le confort.» Il faut dire aussi que le parc automobile n?a pas été rénové depuis longtemps. Ce créneau pourtant porteur, les chauffeurs interrogés précisent l?avoir choisi pour des raisons financières. La dernière décennie notamment a été caractérisée par une désertion des usagers. Du côté de ces derniers, le son de cloche est différent. «Je préfère prendre le train, qui n?est pas d?ailleurs un moyen commode pour voyager, que de me déplacer à bord de taxis appartenant à des fous du volant ; notre vie n?est pas garantie avec ces gens !» déclare Mustapha H., un voyageur venant de Sétif. Au sujet de la nouvelle augmentation des tarifs, les chauffeurs de taxi interwilayas s?insurgent : «Nous gagnons tout juste notre vie comme les taxieurs de la ville.» Malgré tout, les taxieurs continuent à assurer leur travail, en attendant des jours meilleurs.