Cherchant en Irak des armes de destruction massive depuis 2003, les Américains ont fini par mettre la main sur le pétrole. L'attribution de contrats d'extraction de l'or noir à des dizaines d'entreprises étrangères devait être annoncée ce lundi par le gouvernement irakien. Le ministre irakien du Pétrole, Hussein al-Chahristani, devait annoncer deux volets de signatures de contrats, dont des accords d'assistance technique à des majors occidentales comme Shell, ExxonMobil, Chevron, Total et BHP Billiton. Le ministère irakien du Pétrole avait annoncé, le 22 juin, la signature, ce lundi, de contrats à 41 compagnies pétrolières étrangères. Ces contrats vont notamment permettre aux géants mondiaux du pétrole de faire leur retour en Irak – un pays aux immenses réserves de brut – 36 ans après en avoir été chassés par Saddam Hussein. Les entreprises choisies seront les premières à avoir le droit de développer les gisements, a-t-on précisé. Les 41 entreprises retenues extrairont du brut dans le sud et le nord du pays, là où le forage est déjà fait et donc les investissements minimums. Les autorités irakiennes ambitionnent d'extraire 3 millions de barils de brut par jour (mbj) contre 2,5 mbj actuellement (soit le niveau de production, juste avant l'invasion américaine de mars 2003). Le but dans les cinq ans est d'atteindre une production de 4,5 mbj. Actuellement, 2,11 millions de barils sont exportés chaque jour.