Satisfecit n Selon les responsables de l'enseignement supérieur, le système LMD a permis une «meilleure lisibilité des diplômes algériens». Rafika Kesri, présidente de la Conférence régionale des universités du Centre et rectrice de l'université de Boumerdès, a affirmé ce matin sur les ondes de la chaîne III, que 4 années après son lancement le système d'enseignement supérieur LMD (Licence-Mastère-Doctorat) est actuellement appliqué dans 40 universités du pays, au moment où le nombre durant la première année de son lancement était de seulement une dizaine d'établissements . Ils sont ainsi 150 000 étudiants à suivre ce nouveau système inspiré du modèle français, soit 20% de l'effectif global des étudiants du pays. «Son application ayant été progressive et graduelle, nous pouvons dire que les concepts de ce système commencent à être intégrés et les enseignants autant que les parents se les ont même appropriés», se félicite l'intervenante. «D'aucuns, parents et enseignants, commencent au final à prendre conscience que ce système s'adapte le mieux aux exigences de notre pays et aussi s'harmonise avec ce qui se fait à l'échelle internationale en matière d'enseignement supérieur». Elle note sur ce point que désormais les enseignants élaborent des programmes qu'ils conçoivent suivant leur adaptabilité par rapport à leurs capacités propres mais aussi au gré de l'environnement local, régional et national. Pour Mme Kesri, contrairement aux programmes des anciens systèmes «calqués sur un moule qui était le même à l'échelle du pays, aujourd'hui, le dispositif a changé et chaque université propose désormais des offres de formation qui s'adaptent non seulement à ses capacités propres, mais aussi et surtout à ce qui est demandé au niveau local et national». Autre atout majeur, Mme Kesri relève que «ce système a permis une meilleure lisibilité des diplômes algériens par rapport aux anciens». Selon elle, le LMD a aussi rendu possible «une meilleure intégration de nos étudiants dans les programmes d'enseignement supérieur européens notamment celui dit Erasmus Mundus» . A ce propos, Mme Kesri dira que des étudiants titulaires de Mastères de l'université M'hamed-Bougara de Boumerdès ont, grâce à ce système, pu s'inscrire dans des universités françaises «sans aucun retard». Réfutant la thèse selon laquelle, il n'y aurait que la France et l'Algérie qui appliqueraient le LMD, Rafika Kesri a tenu à faire savoir que ce nouveau dispositif outre qu'il est généralisé dans tous les pays appartenant à la communauté européenne, le LMD fait des émules dans les pays de la rive sud de la Méditerranée (Maroc, Tunisie) et au Moyen-Orient et même, chose surprenante, en Chine. Cela a fait dire à l'intervenante que le système LMD «se mondialise et on ne peut lui échapper».