Résumé de la 7e partie n Un homme, paralysé et ayant perdu l'usage de la parole, souffre de ne pas s'exprimer. Le système de clignement d'yeux ne lui suffit plus ! — Ça va mieux ? Il ouvre les yeux. Elle sourit. — Je vois que tu vas mieux, mais je ne sais toujours pas ce qui t'a pris tout à l'heure. Il s'est passé quelque chose, n'est-ce pas ? Il ferme les yeux une fois et les rouvre. — Tu dis oui, mais tu ne peux pas m'expliquer de quoi il s'agit, n'est-ce pas ? Il ferme encore les yeux et les rouvre. Elle lui caresse le front. — Mon pauvre chéri, le système de communication que ta mère a imaginé est trop rudimentaire pour te permettre de t'exprimer ! Il ferme les yeux et les rouvre. — Mais que pouvons-nous faire ? Elle s'assoit sur le bord du lit. Elle est aussi désespérée que lui mais, comme elle vient de le dire, que peut-on faire ? Il aperçoit des larmes qui perlent à ses yeux, mais horreur, il voit aussi la mouche. Elle est à quelques mètres de lui, accrochée à un rideau attendant qu'il soit de nouveau seul pour venir l'importuner. Il ne voit pas les autres mouches, accrochées au plafond, mais, elles aussi, il en est sûr, sont là et attendent le moment propice pour passer à l'action. Sa femme a brusquement une idée. — Et si on essayait de communiquer autrement ? Il la regarde et ses yeux semblent dire «comment ?» — Attends, nous allons convenir d'un code… A chaque lettre de l'alphabet, tu clignes un certain nombre de fois… Par exemple a, tu clignes une fois, b, deux fois, c, trois fois et ainsi de suite… Et moi, avec une feuille et un stylo, j'inscris les lettres, je forme des mots… ainsi, je pourrais savoir exactement ce que tu veux ! C'est ça, hurle-t-il à l'intérieur de luimême, c'est ça ! Elle a trouvé le bon moyen ! Mais déjà, la jeune femme se ravise. — Vingt-six lettres, à chaque fois un nombre de clins d'œil supérieur d'une lettre, c'est beaucoup… Attends, je vais calculer. Elle se lève pour aller chercher de quoi écrire. Horreur ! La mouche quitte le rideau et, en bourdonnant, tournoie au-dessus de lui, traçant des cercles. Il se rappelle alors la danse des abeilles de von Frisch, dont il a lu l'histoire : comme elles, la mouche exécute une danse pour indiquer à ses congénères, la présence d'une source alimentaire ! La source alimentaire, c'est lui, et les autres mouches, recevant le message, accourent déjà ! Il s'affole mais heureusement, sa femme revient. — Voyons, dit-elle, un clin d'œil par lettre, ça fait à chaque lettre un clin d'œil supplémentaire (à suivre...)