Du haut du ciel, Anzar entend le cri, il se lève, fend le ciel, comme un éclair et apparaît devant de la jeune fille, sur le point de tomber inanimée. Il tend vers elle la main pour la prendre, elle l'arrête. «Avant de me prendre, rends les eaux à leur place, que les hommes, les bêtes et la terre n'aient plus soif !» Anzar tourne sa bague magique. Aussitôt, des nuages s'amoncellent dans le ciel, et en quelques minutes, la pluie se met à tomber, en trombes. Les eaux remplissent les lits des rivières, les sources et les puits, les plantes fleurissent de nouveau, la vie revient ses droits. Il s'empare de la jeune fille et retourne dans le ciel. Depuis, dit la légende, lorsque la sécheresse menace, on procède aux rogations d'Anzar : on choisit la plus belle fille du pays, on l'habille comme une fiancée et on la promène, l'offrant à Anzar qui, en souvenir de son amour terrestre, ne manque pas de réagir, en envoyant la pluie. Il n'est pas exclu que dans les temps anciens, on offrait en sacrifice une jeune fille au génie ou plutôt au dieu de la pluie. Une légende similaire a été recueillie par M. Genevois, dans la région d'Aït Ziki, à Azazga.