Pour l'ex-otage des Forces révolutionnaires de Colombie (Farc), Ingrid Betancourt, la Coupe du monde-2006 a été l'un des événements les plus marquants de sa captivité. Et elle n'en veut pas du tout à Zinedine Zidane pour le coup de boule asséné, lors de la finale, au défenseur italien Marco Materrazi, laissant ses coéquipiers à dix à quelques minutes de la fin du match. Au contraire. Depuis sa libération, Ingrid Betancourt est revenue mille fois sur ses cruelles conditions de détention dans la jungle colombienne. La maltraitance des Farc, les animaux, les maladies, tout a été décortiqué. Dans un entretien à Paris Match, elle est revenue sur les événements internationaux qui ont marqué sa captivité. Et surprise, sa première réponse concerne... le football ! Plus particulièrement la finale de la Coupe du monde de football qui a eu lieu en Allemagne en 2006. Car même au fin fond de la jungle, la Franco-Colombienne était au courant de ce qui se passait à Berlin, à des milliers de kilomètres d'elle. «J'ai pleuré quand la France a perdu.» Et le coup de boule de Zidane ? «J'ai adoré. Je crois que j'aurais fait pareil ! J'en ai voulu à ceux qui l'ont critiqué. Cette Coupe du monde n'a pas manqué de poser des problèmes dans mon campement, parce qu'il y avait les pro-Ingrid, donc les pro-France, et les partisans de l'Italie», a-t-elle souligné.