Projet n L'accord conclu récemment entre la Caat et la mutuelle espagnole Fiatc, prévoyant la création d'une société d'assurances de personnes et de santé, sera effectif, au plus tard, en 2009. Selon Abdelkrim Djafri, P-DG de la Caat qui a animé, hier, une conférence de presse au siège de l'entreprise à Bir Mourad Raïs, cet accord traduit la mise en conformité avec le nouveau dispositif législatif et réglementaire qui oblige les sociétés d'assurances à créer des sociétés spécialisées dans les assurances des personnes avant le 20 avril 2011. «La loi du 20 février 2006 prévoit en effet, l'obligation pour les compagnies d'assurance de séparer l'activité des assurances de personnes des assurances de dommages», a expliqué le P-DG de la Caat. La société algéro-espagnole sera dotée d'un capital de 450 millions de dinars, explique le conférencier. Quant à la décision de ce partenariat, il répond à un double objectif, dira-t-il, outre la conformité de la loi sur les assurances, il vise à mettre à la disposition de la clientèle de nouveaux produits de qualité avec le concours du partenaire espagnol. Le marché algérien reste dominé par les assurances de dommages, les assurances de personnes ne représentent que 6%, précise-t-il. Le développement de ces assurances nécessite la présence d'assureurs spécialisés, maîtrisant les techniques spécifiques à cette branche et les produits pouvant être adaptés ou développés, selon les besoins, argue-t-il. A ce propos, il est prévu le lancement de nouveaux produits en matière d'assurances de santé. D'après l'orateur, des contrats adaptés devront garantir la maladie, l'accident et la maternité. Les garanties de remboursement des frais de soins et frais médicaux varieront selon les contrats de prise en charge du ticket modérateur au remboursement total ou partiel des frais laissés à la charge de l'assuré. Ces contrats, poursuit-il, peuvent notamment garantir les frais d'hospitalisation, les consultations et les visites de médecins généralistes ou spécialistes ; les frais pharmaceutiques, les frais d'analyses de laboratoire, les frais de soins et de prothèses dentaires, les frais d'orthopédie et de prothèses et les frais d'optique. Ils peuvent également garantir une prise en charge des actes de soin ou de prévention non prise en charge par le régime obligatoire (remboursement des frais des vaccins, des tests de dépistage, optiques et dentaires) ; un forfait obsèques. «Cette garantie a pour objet de verser une allocation en cas de décès de l'affilié à ses ayants droit», indique-t-il. Ils garantissent aussi un forfait pour les cures thermales et assurent l'assistance médicale. A noter, par ailleurs, que la liste des produits reste ouverte car il est prévu le lancement de nouveaux produits en matière d'assurance de santé. «Nous attendons le projet de refonte de la sécurité sociale qui verra le jour incessamment», enchaîne-t-il.La conférence était également une opportunité au premier responsable de la Caat de dresser un bilan de sa compagnie et ses perspectives. A ce sujet, M. Djafri dira que la Caat a multiplié son chiffre d'affaires par 26 pour atteindre, en 2007, les 10,5 milliards de dinars. Comparée à l'évolution du marché, la Caat a réalisé une progression de plus du double, soit 31%. En terme de progression de chiffre d'affaires, la Caat a réalisé en 2007 une production additionnelle de 2,5 milliards de dinars, par rapport à celle qu'elle a réalisée au titre de l'exercice 2006. L'orateur a tenu également à présenter la Fiatc (Fédération de los industriales del auto transporte de Catalunna). C'est une mutuelle d'assurance et de réassurance qui a été fondée en 1930. Fiatc a connu une croissance continue de son chiffre d'affaires qui a atteint 487 millions d'euros en 2007, soit environ l'équivalent du volume de primes du marché algérien des assurances. En somme, ce partenariat avec Fiatc, conclut M. Djafri, est intéressant dans la mesure où les assurés algériens vont bénéficier de l'expertise d'un assureur qualifié dans le domaine des assurances vie et santé. Ce qui permettra une innovation dans l'offre d'assurance, par «la mise à disposition de la clientèle de nouveaux produits (santé, prévoyance, épargne, retraite, assistance, dépendance...) soit une meilleure protection sociale. Caat : «La privatisation n'est pas à l'ordre du jour» n Revenant sur l'échec des négociations avec la Compagnie française Groupama, le P-DG de la Caat expliquera cela par le fait que cette compagnie avait pour stratégie de racheter l'entreprise. Autrement dit, les français s'intéressaient plutôt à une option de privatisation de la Caat. Ce qui n'est pas éligible pour le moment, dira-t-il. D'après le conférencier, cette option relève d'une décision politique qui n'est pas à l'ordre du jour.